Plus de la moitié des dirigeants d’entreprises craignent qu’une longue formation de gouvernement n’affecte le climat des affaires. Mais ce n’est pas leur plus grande inquiétude.
Dans l’actualité : Le cabinet de conseil BDO a interrogé 521 dirigeants d’entreprises en vue des élections de demain. Quelles sont leurs préoccupations ? Voici ce qui en ressort :
- La menace de la Russie pour l’Europe (67 % des personnes interrogées)
- Les élections présidentielles américaines (58 %)
- Les tensions internationales provenant du Moyen-Orient et de l’Asie (58 %)
- Une longue formation de gouvernement (53 %)
Plus de contexte : Beaucoup craignent un casse-tête politique difficile après le 9 juin, rendant probable une longue formation de gouvernement. Mais les dirigeants d’entreprises sont divisés sur les conséquences économiques de cela : 53 % – ou un peu plus de la moitié – s’attendent à un grand impact négatif, tandis que les 47 % restants ne voient qu’un impact limité, voire aucun.
Géopolitique
Important : “Mais encore plus que la politique belge, c’est l’instabilité internationale qui préoccupe les dirigeants d’entreprises,” conclut BDO à partir de la liste des plus grandes inquiétudes. “Surtout la menace venant de la Russie et les élections américaines inquiètent beaucoup.”
- “Les dernières années nous ont montré que notre économie ouverte et notre chaîne d’approvisionnement sont vulnérables à de nombreux égards. Les entreprises commencent à comprendre qu’une analyse approfondie des risques n’est pas un luxe superflu,” déclare Peter Van Laer, le PDG de BDO Belgique.
- Il cite la crise énergétique due à la guerre en Ukraine et la perturbation de la route maritime via le canal de Suez comme exemples.
- Près de 6 personnes interrogées sur 10 craignent que l’Europe ne fournisse pas suffisamment de soutien pour maintenir notre position concurrentielle par rapport aux autres grandes puissances.
Conclusion : Dans les jours et semaines à venir, l’attention sera probablement portée sur le casse-tête politique complexe belge. “Mais n’oubliez pas de garder un œil sur Poutine,” semble être l’appel indirect des dirigeants d’entreprises. Une économie orientée vers l’exportation comme celle de la Belgique ferait bien de rester vigilante face aux développements géopolitiques mondiaux, même en période de turbulences internes.