Emmanuel Macron voit dans le nucléaire « une chance », et ne veut pas que l’éolien et le solaire « abîment les paysages »

En visite en Polynésie française, le président français a parlé énergie avec France Info. Les énergies renouvelables, oui, mais pas n’importe comment.

  • « La France a une chance, quand on parle d’émission de gaz à effet de serre, c’est le nucléaire ».
  • « Nous sommes le pays d’Europe qui a le moins de tonnes de CO2 émises par habitant, et pourquoi? Parce que nous avons le nucléaire historique ».
  • Il ajoute : « Il faut un cap clair, celui que je donne. On a une chance, c’est le nucléaire, mais on doit développer encore le renouvelable. » Accélérer le développement de « la biomasse, de la géothermie, du solaire et de l’éolien ».
  • Mais pas n’importe comment: concernant l’éolien et le solaire, le président souhaite « moins de nuisances pour les concitoyens ». « Je ne veux pas qu’on abîme nos paysages », a-t-il insisté. « C’est une part de notre patrimoine et de notre richesse profonde, de notre identité ».
  • Emmanuel Macron vise la concertation: « Il ne faut tomber dans aucune caricature, il y a des endroits où on pourra encore faire des projets d’éoliennes parce qu’ils sont adaptés et pertinents, il y a des endroits qui sont déjà bien dotés et où il n’y a pas de consensus et donc, oui, il faudra nous-même construire des stratégies alternatives. »
  • « Là où ils créent trop de tensions, là où ils dénaturent, défigurent le paysage, parce que parfois ça arrive, il faut savoir ou les adapter, ou y renoncer », conclut le président qui veut faire du cas par cas.

Changement climatique

La Polynésie française, entourée des mers, est évidemment en première ligne du dérèglement climatique. Mais là où les inondations frappent l’Europe et les feux de forêt l’Amérique du Nord, ce sont les cyclones à répétition que redoutent les Polynésiens.

Face à cette situation, Emmanuel Macron voit le salut à court terme de l’humanité et de la Polynésie dans « la résilience », « c’est-à-dire comment résister à ces dérèglements ». Concrètement, le président français a prévu une enveloppe de 50 millions d’euros pour y construire 17 abris anti-cyclones.

Une simple rustine ? L’autre grand objectif du président français « c’est de réduire nos émissions de CO2. C’est toute la stratégie dans laquelle nous sommes engagés nous Français et nous Européens ».

Pour aller plus loin:

Plus