Eh oui, la nationalité française sacrée meilleure du monde

Cocorico pour les Français ! Pour la huitième année consécutive,  l’Indice de qualité de la nationalité de Kälin et Kochenov (Kälin and Kochenov’s Quality of Nationality Index, ou QNI) a désigné la nationalité française comme étant la meilleure du monde (comprenez, celle qui offre le plus d’avantages). La France obtient un score de 83,5%.

L’indice vise à évaluer les opportunités offertes par chaque nationalité en termes de développement humain, de prospérité économique, de stabilité et de paix, en se fondant sur des facteurs internes et externes.

Ou, comme l’illustrent les auteurs eux-mêmes : « Il est préférable d’avoir la nationalité d’un pays ayant une longue espérance de vie, un bon système éducatif et un niveau élevé de prospérité, comme l’Australie, que celle d’un pays qui offre moins de sécurité et une éducation et des soins de santé de moindre qualité à ses ressortissants, comme l’Ukraine. Il vaut mieux avoir la nationalité d’un pays à grande économie, comme les États-Unis – et par conséquent, jouir du droit de travailler et d’y résider – que dans un petit pays, aussi prospère soit-il, comme Saint-Marin. Il vaut mieux avoir la nationalité d’un pays pacifique et stable, comme le Danemark, que celle d’un pays à risque sécuritaire, comme le Venezuela ».

La France doit la supériorité de sa nationalité… à son passé colonial

La France tient sa domination de son statut de 6ème puissance économique, qui lui confère un développement humain et un niveau de stabilité élevé. Comme les autres membres de l’UE, elle permet une grande mobilité (le passeport français permet de franchir les frontières de 165 pays sans que cela ne nécessite un visa). Mais son avantage décisif est la plus grande liberté dont on y bénéficie pour s’y établir, un avantage qui provient de son passé colonial, expliquent les auteurs (Il est très facile de s’y installer comme d’en partir pour vivre à l’étranger). 

L’Hexagone est suivi de l’Allemagne et des Pays-Bas, qui se partagent la deuxième place avec un score identique de 82,8%, du Danemark (81,7%), puis de la Norvège conjointement avec la Suède (81,5% toutes les deux). L’Islande (81,4%) complète le Top 5. La Belgique se classe 11ème.

L’Europe domine le classement 

De façon remarquable, l’intégralité du Top 10 est trusté par des pays européens, et il faut attendre les Etats-Unis à la 25e place avec un score de 70,0 pour voir apparaître le premier pays non-européen en haut du classement. Le pays de l’Oncle Sam doit ce classement relativement médiocre à la faible liberté d’établissement qu’il offre par rapport aux États membres de l’UE, expliquent les auteurs. 

La Chine a gagné 4 rangs depuis l’année dernière, ce qui lui permet d’occuper la 56ème place, devant la Russie (62ème, +2 places).

Les 3 derniers sont la Somalie (159ème avec un score de 13,8), l’Afghanistan (158e, score de 15,4), et le Sud-Soudan (157e, score de 15,9).

La nationalité britannique au bord du précipice

Mais le pays le plus sensible cette année est sans doute le Royaume-Uni, qui arrive 8ème, mais dont la qualité de la nationalité risque de connaître une chute libre en raison du Brexit. S’il opte pour un “hard Brexit” selon la formule la plus radicale, le pays s’expose en effet à dégringoler dans le club des nationalités de “qualité moyenne” aux côtés de la Russie et de la Chine. Car alors, les citoyens britanniques perdraient une grande partie de leur liberté de mouvement, puisqu’ils ne pourraient plus s’établir ou travailler dans aucun pays de l’UE, ni en Suisse, en Norvège ou en Islande. 

Enfin, les pays dont les progrès sont les plus remarquables sont le Timor-Leste (92e, score de 33,1) qui a gagné 26 places depuis 2014, améliorant son score de 8,4%), la Colombie (59ème, score de 43,3, gain de 19 places, +11,6%) et les Émirats arabes unis (42èmes, score de 50,3, gain de 14 places, +12,8%).

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