Le président américain Donald Trump a annoncé samedi qu’il avait choisi la juge Amy Coney Barrett, 48 ans, pour siéger à la Cour suprême en remplacement de Ruth Bader Ginsburg, décédée il y a moins de 10 jours.
‘C’est ma troisième nomination (pour la Cour suprême, NDLR) et c’est un grand moment’, a déclaré le président républicain au moment d’annoncer son choix dans les jardins de la Maison Blanche, 38 jours seulement avant l’élection présidentielle du 3 novembre prochain.
‘Vous allez être fantastique’, a-t-il notamment assuré à Amy Coney Barrett, présente à ses côtés.
La balle est désormais dans le camp du Sénat, dominé par les républicains, qui doit prochainement confirmer cette nomination par un vote à la majorité absolue. S’il se prononçait en faveur d’Amy Coney Barrett, le conservatisme de la Cour suprême se verrait encore un peu plus renforcé (6 juges conservateurs sur 9), et ce de manière durable (les juges sont nommés à vie).
Biden réagit
Le candidat démocrate à la présidence, Joe Biden, a rapidement réagi à l’annonce de Donald Trump en appelant le Sénat à ne pas confirmer la juge Barrett avant l’élection présidentielle.
‘Le Sénat ne devrait pas se prononcer sur cette vacance tant que les Américains n’auront pas choisi leur prochain président et leur prochain Congrès’, a-t-il déclaré dans un communiqué publié quelques minutes après l’annonce du président républicain.
Trump imprime sa marque
Dans l’histoire récente des États-Unis, aucun président n’a pu autant imprimer sa marque sur la Cour suprême que Donald Trump. Ses prédécesseurs Barack Obama, George W. H. Bush et Bill Clinton ont chacun procédé à deux nominations, souvent réparties sur deux mandats.
Amy Coney Barrett (48 ans), tout comme les juges conservateurs siégeant déjà à la Cour suprême, est membre de la Federalist Society. Il s’agit d’une association de juristes conservateurs qui prônent l’application littérale de la Constitution.
Si la nomination de la juge Barrett est confirmée par le Sénat, la Cour suprême comptera donc six membres de la Federalist Society dans ses rangs, dont trois auront été nommés par Trump.
