Principaux renseignements
- Le GIEC, organisme des Nations unies, prépare son septième rapport sur le climat. Il s’agit en fait de trois rapports sur la science physique du changement climatique, ses conséquences et les solutions possibles.
- La réunion se tient à un moment critique, après que l’on a confirmé que 2024 a été l’année la plus chaude jamais enregistrée. Inger Andersen, du Programme des Nations unies pour l’environnement, appelle à des résultats « ambitieux ».
- Des tensions sont attendues concernant le calendrier de publication du rapport. Certains pays souhaitent une publication plus précoce, tandis que d’autres s’opposent à un calendrier accéléré.
Le 7e rapport d’évaluation du GIEC
À Hangzhou, en Chine, un grand groupe de représentants de près de 200 pays s’est réuni. Ils ont participé à une réunion clé sur le prochain rapport des Nations unies concernant la science du climat. Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) a pour mission de compiler les recherches mondiales sur le climat. Il doit également en faire un résumé. Ce processus intensif mobilise des centaines d’experts pendant plusieurs années. Le prochain rapport d’évaluation, le septième, comprendra trois volets: un sur la science physique du changement climatique, un deuxième sur les impacts du changement climatique, et un troisième sur les solutions possibles pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.
Science du climat et urgence
Les évaluations du GIEC sont considérées comme la source la plus fiable en matière de science du climat à l’échelle mondiale. Elles servent de guide aux gouvernements pour prendre des décisions en matière de politique climatique. La réunion de Hangzhou intervient à un moment de grande urgence. Plusieurs agences climatiques ont récemment confirmé que 2024 a été l’année la plus chaude jamais enregistrée. Inger Andersen, cheffe du Programme des Nations unies pour l’environnement, a souligné auprès d’Euronews que le temps presse et a appelé à des résultats ambitieux. Elle a averti: « Le temps n’est pas de notre côté. » Jim Skea, président du GIEC, a qualifié cette session de « moment crucial » pour l’avancement du rapport sur la science mondiale du climat.
Publication en 2028
Les réunions devraient probablement donner lieu à des discussions tendues sur le calendrier de publication du rapport. Un groupe de vingt ministres de l’environnement de la High Ambition Coalition, comprenant des représentants de pays de l’UE, d’États insulaires et de pays vulnérables au changement climatique, plaide pour une publication anticipée. Ils affirment que l’accès aux données scientifiques les plus récentes est essentiel pour prendre des décisions éclairées en matière de politique climatique. Les ministres soulignent que le rapport est crucial pour le Bilan mondial de 2028, une évaluation des progrès vers les objectifs de l’Accord de Paris.
Opposition d’autres pays
Un groupe de pays, comprenant la Russie, l’Arabie saoudite, la Chine, l’Afrique du Sud, l’Inde et le Kenya, s’est cependant opposé à un calendrier accéléré. Ils ont argué que ce calendrier serait trop précipité et pourrait compromettre l’inclusivité du rapport, en limitant la participation des scientifiques du Sud. L’issue de ces discussions aura un impact majeur sur l’avenir de la communication scientifique et de la formulation des politiques climatiques.
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