Principaux renseignements
- La Chine a ouvert une enquête sur Nvidia pour présumée violation des lois anti-monopole.
- L’enquête vise la violation de la régulation des marchés par le géant américain des puces.
- Cette initiative s’inscrit dans un contexte de tensions croissantes entre les États-Unis et la Chine.
La télévision d’État chinoise CCTV a annoncé lundi que le pays avait ouvert une enquête sur le géant américain des puces Nvidia. L’enquête porte sur une présumée violation des lois anti-monopole par le champion mondial des semi-conducteurs. L’initiative de l’enquête provient des services publics chargés de la régulation des marchés, selon CCTV.
Cette annonce a provoqué une baisse du cours de l’action du groupe californien, considéré comme le leader dans le domaine de la révolution de l’intelligence artificielle (IA) générative. Nvidia est en effet le principal producteur de puces dites GPU (Graphics Processing Unit), également connues sous le nom de cartes graphiques, essentielles au développement de l’IA générative.
Tensions entre les deux premières économies mondiales
Cette enquête s’inscrit dans un contexte de tensions croissantes entre les deux premières économies mondiales. L’approche du retour à la Maison Blanche en janvier de Donald Trump alimente ces tensions. Le président américain a déjà menacé Pékin d’augmenter considérablement les droits de douane sur les importations chinoises, ce qui fait craindre le retour d’une guerre commerciale ouverte.
La semaine dernière, la Chine a annoncé des restrictions sur ses exportations de métaux rares, notamment le gallium, le germanium et l’antimoine. Ces matériaux sont essentiels à la fabrication de panneaux solaires et de puces électroniques utilisées dans de nombreuses technologies civiles et militaires. Les deux pays s’affrontent pour la domination technologique mondiale, un bras de fer qui avait été particulièrement intense lors du premier mandat de Donald Trump, marqué par une guerre commerciale avec la Chine.
Recours à la protectionnisme des États-Unis
Le deuxième mandat de Donald Trump, qui commence le 20 janvier, devrait suivre cette voie, et il a déjà menacé d’augmenter les droits de douane pour inciter les entreprises à rapatrier au moins une partie de leur production aux États-Unis. De son côté, l’administration Biden a restreint en début décembre l’exportation vers la Chine de semi-conducteurs et d’équipements de fabrication, invoquant des risques pour la sécurité nationale américaine. Cette décision a suscité les protestations de Pékin.
Si vous souhaitez accéder à tous les articles, abonnez-vous ici!