« Ce sera amusant »: quand les SMS d’Elon Musk révèlent qu’un magnat européen de la presse se voyait bien diriger Twitter à sa place

Dans le cadre du procès que lui a intenté Twitter, une série de conversations privées d’Elon Musk ont été rendues publiques. On y apprend, entre autres, que l’homme le plus riche du monde ne souhaitait pas spécialement devenir le patron de l’entreprise qu’il souhaitait – à ce moment-là – racheter.

Parmi les documents divulgués, on retrouve notamment un échange entre Elon Musk et Parag Agrawal, le CEO de Twitter. Alors que l’on aurait tendance à penser que c’est un homme de pouvoir – il dirige tout de même lui-même Tesla et SpaceX -, l’homme d’affaires a confié qu’il n’aimait pas être chef.

« Franchement, je déteste faire des trucs de gestion. Je ne pense pas que je devrais être le patron de qui que ce soit. Mais j’adore aider à résoudre des problèmes techniques ou de conception de produits », a déclaré Musk à Agrawal, rapporte TechCrunch.

« Faisons de Twitter une véritable contribution à la démocratie »

Si Musk ne souhaitait pas prendre la tête de Twitter, il pouvait compter sur Mathias Döpfner, l’homme qui dirige le groupe de presse allemand Axel Springer (Bild, Die Welt, Business Insider, Politico,…).

« Pourquoi n’achetez-vous pas Twitter ? », lui a-t-il demandé le 30 mars dernier, dans des propos relayés par Business Insider. « Nous le gérons pour vous. Et établissons une véritable plateforme de libre expression. Ce serait une véritable contribution à la démocratie. »

« Idée intéressante », a répondu Musk. « Je suis sérieux. C’est faisable. Ce sera amusant », a enchéri Döpfner.

Quelques jours plus tard, Musk annonçait publiquement qu’il avait mis la main sur 9% des actions de Twitter. « Félicitations pour l’investissement dans Twitter ! Exécution rapide. Devrions-nous discuter de l’opportunité de nous joindre à ce projet ? J’étais sérieux dans ma suggestion », lui a rappelé le patron d’Axel Springer dans la foulée.

Proposition acceptée par Musk. Après leur rencontre, Döpfner lui écrivait un long mail dans lequel il détaillait les problèmes de Twitter et dévoilait son plan de bataille pour que le réseau social devienne « LIBRE de toute censure » et « résistant à la censure ».

Le procès débute dans trois semaines

La suite, on la connaît. Musk et Twitter se mettaient d’accord autour d’un deal de rachat à 44 milliards de dollars. Puis l’homme le plus riche du monde freinait petit à petit sa démarche, mettant en doute les indications de l’entreprise quant au nombre de faux comptes présents sur sa plateforme. Il finissait, début juillet, par annoncer sa sortie de l’accord, provoquant le courroux de Twitter, qui décidait de le poursuivre devant les tribunaux pour l’obliger à respecter le deal.

Le procès se déroulera du 17 au 21 octobre, auprès d’un tribunal du Delaware.

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