Contourner l’interdiction des voitures thermiques de 2035 grâce à un carburant à faible carbone, voici le pari de Shell

Pour que la transition écologique se fasse, les voitures thermiques ne sont pas forcées de disparaître. C’est en tout cas la vision de l’une des plus grandes compagnies pétrolières au monde, Shell. Il suffirait en effet de les faire rouler grâce à un carburant neutre en carbone. Plus facile à dire qu’à faire.

Pourquoi est-ce important ?

À compter de 2035, la vente de véhicules à essence et au diesel neufs sera proscrite en Europe. En agissant ainsi, l’Union européenne souhaite accélérer la transition écologique et pousser la population européenne à opter pour un véhicule électrique, moins polluant que les modèles traditionnels. Un objectif qui sera difficile à mettre en place pour certains, et même impossible pour d’autres.

Dans l’actu : Shell s’associe avec la startup française Global Bioenergies pour développer et tester des carburants faibles en carbone, dérivés de matières premières « biosourcées ».

L’essentiel : en créant un tel produit, les partenaires cherchent à démontrer que les moteurs thermiques ne sont pas forcément synonymes de pollution.

  • De cette manière, les voitures thermiques ne seraient pas amenées à disparaître, mais plutôt à adopter un nouveau type de carburant « vert » puisqu’elles utiliseraient un carburant à faible empreinte carbone qui serait compatible avec les futures normes automobiles de 2035 en Europe.

« L’adoption des véhicules électriques continue de progresser, mais il est clair que les moteurs à combustion interne auront encore un rôle à jouer pendant de très nombreuses années. Nous pensons que l’avenir du transport routier repose sur un mix énergétique maximisant le rôle des ressources décarbonées et dans lequel les biocarburants seront essentiels. »

Marc Delcourt, Directeur général de Global Bioenergies

Le détail : le carburant serait issu de la fermentation de ressources végétales et présenterait « exactement les mêmes molécules que celles du pétrole », selon la startup. Reste à voir comme cela se traduirait concrètement.

  • On ne connait en effet pas les détails.
  • Cependant, on sait que les deux partenaires cherchent à ce que leur carburant routier ait un indice d’octane élevé, soit le principal composé de l’essence, tout en ayant une consommation et une production faible en carbone. Un véritable challenge, donc.

À noter : ce n’est pas la première fois qu’une alternative écologique à l’essence et au diesel est évoquée pour limiter la pollution générée par les véhicules thermiques.

  • Il en existe d’ailleurs déjà plusieurs. Les biocarburants sont créés à partir de la fermentation de sucres, de maïs ou encore de pomme de terre, d’autres proviennent tout simplement d’huiles végétales ou animales transformées chimiquement.
  • Pour l’heure, ces solutions ne sont que très peu adoptées, et ce, principalement en raison de l’impact environnemental que représente leur processus de production de masse.
  • Autre point, la voiture électrique semble avoir également balayé l’intérêt pour les carburants alternatifs. La question est donc de savoir si le projet de Shell pourrait changer la donne. Difficile à dire à ce stade.
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