Barclays: « Ne laissez pas la peur de l’inflation vous effrayer: achetez à la baisse »

Les marchés boursiers ont été très agités ces dernières semaines. D’abord, il y a eu la panique liée à la crise de la dette d’Evergrande et maintenant les craintes d’inflation semblent reprendre le dessus. « Il y a plus de volatilité sur les marchés maintenant et les rendements sont plus faibles, mais les actions restent une meilleure alternative que les obligations en ce moment », estime pourtant Emmanuel Cau, responsable de la stratégie des actions européennes chez Barclays.

En septembre, le rallye de sept mois de l’Eurostoxx600 a pris fin. L’indice a clôturé le mois en baisse de 3,2 %. Le Bel20 a également perdu du terrain en septembre, avec une perte de 3,5 %. En août, l’indice belge était encore à un niveau record, avec plus de 4.360 points.

« Pas de stagflation »

Les analystes avaient déjà prévenu que le mois de septembre serait moins bon pour les investisseurs en actions. La crise de la dette de la société immobilière chinoise Evergrande, en particulier, est venue confirmer les prédictions. Dans le même temps, l’inflation élevée continue de peser comme une épée de Damoclès au-dessus des investisseurs. Et l’augmentation des prix de l’énergie renforce les craintes autour d’une nouvelle hausse de celle-ci.

Il a été suggéré ici et là que nous sommes au bord de la stagflation, c’est-à-dire une inflation croissante combinée à un ralentissement de la croissance économique. Selon Emmanuel Cau, cela n’arrivera pas. « Malgré une inflation élevée et un léger ralentissement de la croissance économique, nous ne craignons pas d’être bientôt confrontés à la stagflation », a-t-il assuré. « La demande reste forte et les conditions de financement sont souples ».

Préférence pour les valeurs de rendement

Selon Barclays, il n’y a actuellement aucune raison de tourner le dos aux marchés d’actions. « Le principe TINA (There is no alternative, ndlr) est toujours valable », a déclaré M. Cau. Il a noté que les rendements futurs seront plus faibles, mais qu’ils resteront positifs.

Barclays préfère les actions de valeur, c’est-à-dire les actions dépréciées, dont le cours est bas par rapport aux critères boursiers habituels. Selon la banque, celles-ci offrent une bonne protection contre la hausse des taux d’intérêt et ne sont pas surachetés. Parmi elles figurent les secteurs de la banque et de l’énergie. Le secteur bancaire a déjà enregistré l’une des meilleures performances de l’année, tandis que le secteur de l’énergie est actuellement très peu valorisé.

En revanche, les matières premières pourraient offrir une protection potentielle contre la chute des marchés boursiers si l’inflation persiste, selon Barclays. En outre, M. Cau a indiqué que Barclays s’est éloigné des actions britanniques en raison de la pénurie de l’offre, de la diminution des incitations gouvernementales et de la perspective d’une hausse des taux d’intérêt par la Banque d’Angleterre.

Barclays préfère désormais l’Allemagne et l’Italie, où les économies rouvrent, la Banque centrale européenne (BCE) reste accommodante et les subventions de l’UE sont désormais versées.

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