À Miami et à Austin, les taxis circulent désormais sans conducteur… et sans clients

Une société qui utilise des taxis autonomes à Miami annonce enlever les chauffeurs de ses véhicules. Dans un premier temps, le service est testé sans clients, aux heures de pointe et dans des situations de trafic dense.

Un pas de plus vers les taxis autonomes. Argo AI, une société de taxis autonomes, enlève les conducteurs de ses taxis, à Miami et à Austin dès mardi, rapporte CNBC. Dans un premier temps, les robotaxis, comme on les appelle, ne prendront pas de clients à bord. Ils circuleront à vide, aux heures de pointe, dans des quartiers où le trafic est dense, pour faire des tests. Les employés de la compagnie soutenue par Ford et VW peuvent toutefois déjà monter à bord.

« Dès le premier jour, nous avons décidé de nous attaquer aux kilomètres les plus difficiles à parcourir – dans plusieurs villes – car c’est là que se trouve la densité de la demande des clients et que notre plateforme d’autonomie développe l’intelligence nécessaire pour en faire une activité durable », explique le PDG de la société créée en 2016, Bryan Salesky.

Pas de chauffeur, mais pas tout de suite pour tout le monde

Jusqu’à présent, les tests ont été faits avec des chauffeurs « de sécurité », pouvant intervenir à tout moment, dans huit villes différentes en Europe et aux Etats-Unis. Les taxis – des Ford et des VW modifiées avec des systèmes d’intelligence artificielle (IA) – de la société ont pour l’instant uniquement transporté des employés de la boîte.

Mais des véhicules de la société ont été prêtés à un service de partage de courses de type Uber à Miami, appelé Lyft. Les voitures autonomes y sont disponibles depuis décembre, mais toujours avec un conducteur à bord. Pour l’instant, les chauffeurs vont toujours y rester.

Taxi totalement autonome pas encore au point

Partout dans le monde, des marques de voitures, des laboratoires d’intelligence artificielle et des sociétés de taxis travaillent sur des système d’IA, dans le but d’atteindre un jour l’autonomie totale. C’est-à-dire un taxi pouvant aller d’un point A à un point B puis à un point C, etc., avec un passager à bord et sans conducteur, à n’importe quel moment de la journée, dans n’importe quelle densité du trafic – comme une voiture conduite par un humain.

Tesla, par exemple, imagine déjà un tel service. Cruise, la marque de voitures autonomes dépendant de General Motors, a déjà des taxis autonomes à San Franciso, mais ils ne circulent que la nuit, et les clients ne paient pas encore les courses. Cette marque et ce service ont récemment reçu le soutien de Cathie Wood. Aux Etats-Unis toujours, Waymo, la voiture autonome de Google, circule comme taxi à Phoenix, avec des passagers qui sont déjà facturés.

À Pékin, les taxis autonomes viennent de franchir un cap dans l’objectif de l’autonomie totale : les robotaxis n’ont plus besoin d’avoir de conducteur – sur le siège du conducteur. Il doit cependant encore être à bord du véhicule. La circulation de ces taxis est également limitée à des zones géographiques.

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