Selon le FBI, les gouvernements iranien et russe ont intercepté des données des électeurs dans le but d’influencer les votes des Américains, sous peine de représailles. Les forces de l’ordre américaines ont donné une conférence de presse en urgence concernant la sécurité de l’élection.
‘Nous pouvons à présent confirmer que l’Iran et la Russie étaient en possession de données confidentielles sur les électeurs américains, et que ces données ont été utilisées pour envoyer de fausses informations aux électeurs dans l’espoir de créer la confusion et de saper notre démocratie’, a déclaré John Ratcliffe, le responsable des services de renseignements américains, lors d’une conférence de presse qui a été organisée en urgence hier.
John Ratcliffe a également déclaré que dans certains mails, les auteurs avaient cherché à intimider les électeurs en les forçant à voter pour Trump sous peine de représailles. Les mails auraient soi-disant été rédigés par Proud Boy (la milice d’extrême droite soutenant Trump) et avaient pour objet : ‘Votez pour Trump ou sinon!’
En outre, l’Iran aurait également envoyé des vidéos dans lesquelles on pouvait entendre que la fraude électorale était tout à fait possible. ‘Ce qui n’est pas vrai’, a déclaré John Ratcliffe. ‘Nos systèmes électoraux sont solides et vous pouvez voter en toute confiance’, a-t-il déclaré.
On ignore encore si la Russie a utilisé la même tactique, mais il est certain que le pays a intercepté des données ‘comme c’était déjà le cas en 2016’.
‘Nous n’autoriserons aucune influence étrangère’
Trump affrontera Joe Biden dans moins de deux semaines los du scrutin final du 3 novembre. Le vote anticipé est déjà possible dans plusieurs États et les puissances étrangères profitent de la situation.
Le directeur du FBI, Christopher Wray, a également pris la parole lors de la conférence de presse. ‘Nous n’autoriserons aucune influence étrangère ou activité criminelle dans nos élections. Les allégations non confirmées doivent être considérées avec scepticisme’, a-t-il averti.
Outre la perte de confiance dans la démocratie que cela pourrait provoquer chez les Américains, les services de renseignements craignent également que cela ne compromette l’ensemble des élections. Alors qu’on redoute déjà que Trump n’accepte pas les résultats de l’élection en cas de défaite, si d’autres pays s’immiscent dans ce processus, cela ne fera que rajouter de l’huile sur le feu.
Le dernier débat qui opposera Trump à Biden se tiendra dans la nuit de jeudi à vendredi, à 3h00 du matin heure belge.