Facebook va refuser toutes les publicités politiques qui lui seront soumises durant la semaine précédant le 3 novembre, a annoncé le réseau social ce jeudi.
Dans le même esprit, tous les posts qui annoncent la victoire d’un candidat avant la publication des résultats officiels de l’élection seront supprimés.
‘Cette élection ne relève pas du ‘business as usual’. Nous avons tous la responsabilité de protéger notre démocratie’, a déclaré le CEO Mark Zuckerberg dans un post sur Facebook. ‘Cela signifie que nous devons aider les gens à s’inscrire (sur les listes) et à voter, éliminer toute ambiguïté autour de cette élection et minimiser autant que possible le risque de violence’.
C’est pourquoi certains posts véhiculant de la désinformation, par exemple ceux assurant qu’en se rendant dans les bureaux de vote les électeurs vont propager le Covid-19, seront supprimés. Mais d’autres ‘qui utilisent le Covid-19 pour décourager le vote’ seront par contre conservés, mais affublé d’une étiquette et d’un lien vers des informations sur la pandémie. Les messages qui tenteront de contredire les résultats en critiquant, par exemple, le processus de comptage, se verront également attribuer une étiquette en lien des informations sur les votes.
Peu d’esprit d’initiative
Mais malgré des paroles fortes, on ne peut pas dire que Mark Zuckerberg fasse preuve d’un grand esprit d’initiative. Toutes les annonces soumises avant le 27 octobre seront en effet publiées sur la plateforme, même durant la dernière semaine. Concrètement, les candidats pourront soumettre toutes leurs annonces le 26 octobre, et celles-ci continueront d’apparaître sur Facebook jusqu’au jour du vote. Le fait que certaines fausses informations resteront sur la plateforme quand d’autres seront supprimées pose également question.
Facebook est la dernière d’une longue série de sociétés technologiques à imposer des restrictions en matière de pubs politiques. Twitter et Spotify n’ont par exemple publié aucune publicité de politiciens depuis l’année dernière. Quant à Google, la firme a imposé des règles strictes aux annonceurs politiques.
Facebook s’est longtemps tenu à l’écart du débat, Mark Zuckerberg se retranchant derrière la liberté d’expression et affirmant que ‘Facebook voulait montrer à ses utilisateurs les mensonges des politiciens’. En juin dernier, il a toutefois commencé à faire marche arrière et les utilisateurs de Facebook ont pu commencer à filtrer la publicité politique. Il poursuit aujourd’hui dans cette voie, en allant un peu loin.
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