Il devient de plus en plus difficile pour les jeunes d’acheter leur première maison. Selon une enquête immobilière réalisée par la grande banque ING, deux personnes interrogées sur trois pensent que la maison idéale restera un rêve pour de nombreux primo-accédants.
Principaux renseignements
- Plus de six Belges sur dix sont propriétaires. Si l’on considère les 18-24 ans, cette proportion tombe à un peu plus de trois sur dix. C’est ce qui ressort d’une enquête réalisée par ING.
- Selon la grande banque, il est plus difficile pour les jeunes d’acheter une maison en raison de la hausse des prix de l’immobilier. Par ailleurs, les taux d’intérêt sont toujours supérieurs aux niveaux de 2022.
- 69 pour cent des personnes interrogées estiment que les primo-accédants paient aujourd’hui plus cher pour des logements de moindre qualité.
Dans l’actualité : ING prévoit une hausse des prix de l’immobilier de 4,6 pour cent cette année, suivie d’une hausse de 1,6 pour cent en 2026.
- La hausse des prix de l’immobilier rend l’achat d’une maison ou d’un appartement de plus en plus difficile pour un nombre croissant de personnes, en particulier les jeunes. La baisse des taux hypothécaires n’apporte aucun soulagement. Bien qu’ils aient légèrement baissé depuis 2024, ils restent plus élevés qu’avant 2022.
- ING a interrogé 1.003 Belges dans le cadre de cette étude. Il en ressort que 65 pour cent des Belges sont propriétaires. Parmi les jeunes générations, la proportion est nettement plus faible : seuls 34 pour cent des 18-24 ans sont propriétaires, et même parmi les 25-34 ans, la proportion reste inférieure à la moyenne d’environ 10 points de pourcentage.
- Cette difficulté d’accès au marché de l’achat se reflète également dans la manière dont les Belges évaluent la situation des primo-accédants. Ainsi, 69 pour cent des personnes interrogées sont convaincues que les primo-accédants paient aujourd’hui plus cher pour des logements de moindre qualité, et 72 pour cent estiment qu’ils ont besoin d’un soutien financier familial plus important qu’il y a cinq ans.
- Cette conviction est particulièrement forte chez les 25-34 ans : 77 pour cent affirment que les primo-accédants ont aujourd’hui besoin d’un soutien financier plus important de la part de leurs parents ou de leur famille.
- Si les jeunes veulent acheter leur propre logement, ils devront étaler leurs remboursements sur une période plus longue. Par conséquent, en 2023 et 2024, environ sept primo-accédants sur dix ont contracté un prêt d’une durée de 20 ans ou plus, soit une augmentation d’environ 10 points de pourcentage par rapport à 2021.
Impact de la baisse des droits d’enregistrement des logements familiaux
Zoom sur la situation : ING note que la Flandre (de 3 pour cent à 2 pour cent) et la Wallonie (de 12,5 pour cent à 3 pour cent) ont réduit les droits d’enregistrement pour l’achat d’une maison familiale au début de cette année.
- « Cela a temporairement amélioré l’accessibilité au logement, mais a conduit à une augmentation du nombre de transactions et à une hausse des prix. « Nous pensons que la majeure partie de la hausse des prix en 2025 a déjà eu lieu au cours du premier semestre et qu’il est probable que nous assistions à une stabilisation au cours du second semestre. Par exemple, les taux d’intérêt à long terme, et par conséquent les taux hypothécaires, se sont stabilisés et nous nous attendons même à une légère augmentation au cours des prochains trimestres. »
La Belgique ne veut pas faire de compromis sur l’efficacité énergétique
Remarqué : Bien qu’il soit de plus en plus difficile pour de nombreux Belges d’acheter une maison, ils sont prêts à investir dans la durabilité.
- 64 pour cent d’entre eux ne veulent pas faire de compromis sur l’efficacité énergétique, avec une différence notable entre les jeunes et les personnes âgées : près de 80 pour cent des plus de 65 ans y adhèrent, contre seulement la moitié des plus jeunes.
- Sept propriétaires sur dix ont pris au moins une mesure au cours des trois dernières années pour rendre leur logement plus économe en énergie, principalement en améliorant l’isolation (34 pour cent), en réduisant la consommation d’énergie des appareils électriques (32 pour cent) et en installant des panneaux solaires (29 pour cent).
- Les principales motivations restent les économies d’énergie (64 pour cent) et l’amélioration du confort de vie (15 pour cent), tandis que les considérations liées à l’environnement et au développement durable (11 pour cent) sont devenues plus importantes que l’augmentation de la valeur de la maison (7 pour cent) cette année. Sur le marché locatif, les rénovations énergétiques sont à la traîne, en partie à cause de contraintes pratiques et du fait que les bénéfices reviennent principalement au locataire.
- « Bien que les Belges attachent clairement de l’importance à l’efficacité énergétique, les changements politiques de ces dernières années créent de l’incertitude. Par exemple, un Belge sur quatre déclare actuellement qu’il reporte ses projets d’achat ou de construction en raison de l’incertitude quant aux obligations futures », ajoute Alissa Lefebre, économiste chez ING et auteur de l’étude. « La prévisibilité semble donc essentielle, y compris sur le marché de la rénovation, où quatre personnes interrogées sur dix indiquent que des règles claires et stables sont un élément essentiel d’un programme de soutien gouvernemental efficace pour la rénovation énergétique. »
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