« 12h par jour, 7 jours sur 7, sans savoir si on va garder notre job »: Elon Musk fait déjà mordre la poussière aux employés de Twitter

Vendredi dernier, Elon Musk a officiellement pris le contrôle de Twitter. Depuis, de nombreux employés craignent de perdre leur travail. Et ce ne sont pas les premiers jours du règne de Musk qui les rassurent, loin de là.

Pourquoi est-ce important ?

Homme le plus riche du monde, à la tête de Tesla, SpaceX et d'autres sociétés plus méconnues, Elon Musk est aussi connu pour être particulièrement intransigeant envers ses employés. Et c'est peu de le dire. Les jours qui ont précédé son arrivée chez Twitter, le Washington Post a annoncé qu'il avait l'intention de licencier 75% des travailleurs de Twitter. On n'en est pas encore là, mais ça ne sent pas très bon.

L’actualité : Elon Musk envoie des travailleurs de Tesla chez Twitter

  • D’après les informations de CNBC, plus de 50 employés de Tesla ont été amenés à travailler chez Twitter ces derniers jours.
  • Quelques employés de la Boring Company et de Neuralink, deux autres entreprises qui lui appartiennent, ont également été envoyés au chevet du réseau social.
  • Musk a demandé à ses équipes d’apprendre tout ce qu’ils peuvent sur Twitter le plus rapidement possible. Cela va du code source à la modération du contenu et aux exigences de confidentialité des données, rapporte CNBC.
  • Objectif : tout savoir… pour modifier au mieux et au plus vite la plateforme.

Les détails : Leurs conditions de travail sont (très) peu enviables

  • Les employés de Tesla soudainement envoyés chez Twitter n’auraient reçu aucune information quant à leur rémunération pour ce travail.
    • Généralement, quand un employé d’une firme de Musk est prié de travailler temporairement pour une autre, il le fait en qualité de consultant.
    • Toutefois, il arrive que des employés ne reçoivent pas d’argent lorsqu’ils travaillent pour une autre société, car on leur dit que c’est de toute façon « bénéfique pour leur carrière » ou parce qu’ils travaillent sur un projet auquel est aussi reliée l’entreprise pour laquelle ils travaillent habituellement.
    • Dans ce cas précis, il semble que ce soit la deuxième option qui ait été privilégiée.
  • La plupart des employés chargés d’analyser le code de Twitter sont issus de l’équipe Autopilot de Tesla. Or, le langage de programmation qui y est utilisé n’est pas le même : Scala chez l’un, Python chez l’autre.
    • Il apparaît que les employés de Tesla ont donc plus de mal que prévu à remplir leurs tâches rapidement.
    • « Le fait qu’Elon ait chargé ses ingénieurs Tesla d’examiner le code de Twitter est risible », a confié au Washington Post une source interne.
  • Afin de respecter les courts délais demandés Musk, les responsables de Twitter ont demandé à certains employés de travailler 7 jours sur 7, 12 heures par jour.

L’inconnue la plus totale

Et maintenant, que va-t-il advenir des actuels employés de Twitter ?

  • Les conditions de travail citées ci-dessus sont déjà très mauvaises. À cela, il faut ajouter un flou total autour de la sécurité d’emploi des travailleurs.
  • Eux aussi poussés à travailler à un rythme infernal, les employés de Twitter ont l’impression qu’ils doivent en fait prouver leur valeur aux sbires de Musk, afin de ne pas être licenciés dans les jours à venir.
  • L’ambiance est si pesante que les employés de Twitter n’osent plus parler entre eux des problèmes au travail, ont indiqué des sources anonymes à CNBC. Certains channels Slack sont devenus subitement silencieux.
  •  Certains ont peur d’être licenciés sans motif ni avertissement, plutôt que d’être licenciés avec indemnité de départ.
  • La semaine dernière, le Washington Post a indiqué que Musk avait l’intention de se séparer de 75% du personnel de Twitter.
    • Musk a rapidement démenti ce chiffre. Il n’a toutefois pas nié le fait qu’il allait procéder à des licenciements, potentiellement massifs.
    • Dès son arrivée à la tête de Twitter, Musk a remercié le CEO, le CFO et les responsables de la politique juridique, de la confiance et de la sécurité. Il a également dissous le conseil d’administration.
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