1 Belge sur 3 compte ne jamais acheter une voiture électrique

Les voitures électriques sont censées jouer un rôle clé dans la lutte contre le réchauffement climatique. Pourtant, tous les Belges ne sont pas prêts à en acheter une. Une enquête de la banque BNP Paribas Fortis montre que 29% des Belges n’achèteront jamais de véhicule électrique.

Les voitures électriques sont en plein essor. Depuis le début du nouveau millénaire, de nombreux nouveaux constructeurs ont vu le jour. Tesla est bien sûr en tête, mais il y a aussi Rivian et Lucid Motors. Les marques automobiles traditionnelles, elles aussi, s’y mettent sérieusement. La question est de savoir dans quelle mesure le Belge est prêt à passer à l’électrique.

La moitié d’entre eux choisiront une voiture verte d’ici 2029

Une enquête menée par BNP Paribas Fortis auprès de 1.000 personnes montre que la moitié des Belges adopteront une voiture électrique d’ici 2029. Un Belge sur trois possédant une voiture souhaite même le faire d’ici 2026, année lors de laquelle la déductibilité fiscale pour les voitures à moteur à combustion expirera.

Et s’ils sont nombreux à annoncer qu’ils opteront pour une voiture électrique dans les années à venir, c’est parce que les politiques les orientent dans cette direction. Pour 33% des personnes interrogées, une obligation constitue même la raison principale d’en acheter une. Seuls 16% des personnes interrogées ont déclaré que leur contribution à la lutte contre le réchauffement climatique était leur plus grande motivation.

Parmi ceux qui n’ont pas encore franchi le cap, nombre d’entre eux avancent une explication financière. 70,5% des personnes interrogées ont déclaré qu’un prix d’achat moins élevé les convaincrait de passer plus tôt à la conduite électrique. Pour 61,7%, un plus grand nombre de bornes de recharge serait un facteur convaincant et pour 61,4%, une plus grande autonomie serait un élément décisif.

Toujours en termes d’infrastructure, une recharge plus rapide (61,3%) et une installation plus facile des bornes de recharge (55,5%) motiveraient les gens à choisir une voiture électrique plus tôt.

Tout le monde n’est pas convaincu

Pourtant, tout le monde n’est pas convaincu par les voitures électriques, puisque 29% des personnes interrogées ont déclaré qu’elles n’y passeraient pas. Les plus de 55 ans sont les plus sceptiques: 34% d’entre eux ne veulent pas changer, alors que ce chiffre est plus faible dans les autres groupes d’âge. Chez les moins de 34 ans, par exemple, on tombe à 23,7%.

Il y a également une différence frappante entre les francophones et les néerlandophones: 35,5% des répondants francophones ne veulent pas changer, contre 24,2% des néerlandophones. « Une explication possible est qu’en Wallonie, aucune réglementation n’a encore été annoncée pour rendre obligatoires les voitures neutres en CO2. Dans la région de Bruxelles-Capitale, les véhicules thermiques seront interdits de circulation à partir de 2035 », note la banque.

« Dans les années à venir, de nombreux Belges réfléchiront à la meilleure façon de financer le passage à un véhicule électrique. Acheter ou louer sera une question importante », souligne Leen Teunen, directrice du marketing chez BNP Paribas Fortis et directrice de la société d’e-mobilité Optimile, dans un communiqué de presse.

Vue d’ensemble

« En tant que banque, nous trouvons important d’avoir une vue d’ensemble avec nos clients. En examinant le coût total de la possession d’une voiture, nous arriverons dans certains cas à la conclusion qu’un prix d’achat plus élevé peut être justifié par des coûts de maintenance et de consommation plus faibles », explique BNP Paribas Fortis.

La banque examinera également d’autres facteurs, tels que les assurances et les solutions pour recharger une voiture électrique. « Enfin, il est évident que les clients qui optent pour une mobilité moins polluante considéreront également les vélos électriques comme un moyen de transport alternatif – là aussi, nous jouerons notre rôle de banque et d’assureur », déclare M. Teunen.

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