La société américaine de location de bureaux WeWork, qui était le porte-drapeau de la « nouvelle façon de travailler » et l’un des chouchous de la bourse, doute aujourd’hui de sa capacité à survivre. L’action est en baisse de plus de 40 % sur les 5 derniers jours.
L’actualité : WeWork a déclaré dans un communiqué boursier qu’il existe des doutes importants quant à ses chances de survie. « En raison de nos pertes et de nos besoins de trésorerie prévus, qui ont été impactés par l’augmentation récente des annulations de membres, combinés à notre niveau de liquidité actuel, il existe un doute important sur la capacité de l’entreprise à poursuivre ses activités », prévient la société.
Alerte : Les annulations d’abonnements à ses espaces de bureaux indiquent que les collaborateurs et les jeunes entreprises s’en détournent, peut-être parce que les abonnements sont trop chers. L’entreprise annonce qu’elle remanie sa direction et qu’elle revoit ses tarifs.
Réaction du marché boursier : depuis l’annonce, ce mercredi, les actions ont chuté de plus de 38 %.
- La situation va donc de mal en pis. Sa capitalisation boursière totale est tombée sous la barre des 500 millions de dollars depuis un certain temps, alors qu’elle était de 9 milliards de dollars il y a deux ans.
- En 2019, alors que son fondateur controversé Adam Neumann était aux commandes, la société immobilière valait jusqu’à 47 milliards de dollars.
Comment aller de l’avant ? Les projets mégalomanes de Neumann ont conduit WeWork au bord de l’effondrement à l’époque, et la pandémie de coronavirus a porté un nouveau coup à l’entreprise. La principale question qui se pose aujourd’hui est de savoir si ses créanciers ou de nouveaux investisseurs seront encore disposés à financer WeWork.
En cas d’échec et si la rentabilité ne s’améliore pas, « nous devrons envisager toutes les alternatives stratégiques », a déclaré l’entreprise. Celles-ci vont de la restructuration de la dette à la faillite, en passant par la liquidation partielle de l’entreprise.
(JM)