Ça n’a pas encore été annoncé mais c’est déjà décidé. Les stations de ski françaises ne rouvriront pas ce 7 janvier. Le spectre d’une nouvelle saison blanche n’est plus très loin.
Le Premier ministre Jean Castex doit se prononcer sur la suite des événements ce jeudi à 18 heures. Comme un peu partout en Europe – à l’exception notable de la Belgique – les chiffres ne vont pas dans le bon sens dans l’Hexagone. 25.000 cas ce mercredi plutôt que 20.000 la veille. 234 personnes supplémentaires ont été transportées dans les ailes des soins intensifs des hôpitaux.
Le Royaume-Uni – où 1 Londonien sur 30 a été contaminé par la nouvelle souche en une semaine – ferme à double tour. L’Allemagne se protège face à cette nouvelle menace. Les pays préservés par le 2e vague tombent les uns après les autres comme l’Irlande. La Belgique, avec des indicateurs toujours en baisse, s’en sort le mieux, une première depuis l’apparition du virus sur le continent.
Le sort des stations de ski devait être réévalué ce jeudi. Il n’y aura pas d’ouverture. L’heure est plutôt à une extension des couvre-feux partout en France.
Et après ?
La prochaine deadline sera les vacances de février. Mais il y a très peu d’espoir pour plusieurs raisons:
- L’heure est à la fermeture en Europe. Dès qu’on ouvre une vanne, le virus en profite. Le Royaume-Uni en est le meilleur exemple. Il fut le premier pays à se déconfiner à l’automne, c’est le premier à réadopter un confinement strict.
- La nouvelle souche, plus contagieuse, commence à susciter la crainte des autorités. Rappelez-vous lorsque l’Italie fut touchée lors de la première vague. On regardait ça de loin. On connait la suite.
- La campagne de vaccination patine. Encore pire qu’en Belgique, la vaccination est pour le moment quasi nulle en France. L’Agence européenne des Médicaments vient de valider un 2e vaccin – celui de Moderna – mais il faudra des semaines pour parvenir à une vaccination de masse, et des mois pour que le nombre de vaccinés soit suffisant que pour envisager une immunité de groupe. Le mois de février est illusoire pour une réouverture.
Espoir ?
Si le gouvernement s’évertuera à ne pas donner de faux espoir, il doit donner une perspective à un secteur à l’agonie. La saison passée a blessé les exploitants. Une 2e saison blanche en tuera certains.
Comme à l’étranger, en Autriche ou encore à Andorre, une réouverture pourrait être envisagée pour les locaux. Un strict minimum.