Le nouveau rapport d’Immoweb montre que les prix de l’immobilier dans notre pays ne sont plus en forte hausse. Dans le même temps, les taux d’intérêt des crédits immobiliers se sont également stabilisés. Mirjam Aardoom, Chief Marketing Officer du site immobilier Immoweb, constate que des opportunités se présentent à nouveau pour les candidats à l’achat d’une maison ou d’un appartement.
L’info : Les prix de l’immobilier dans notre pays n’ont augmenté que de 0,9 % au premier trimestre de cette année, selon Immoweb. Cela ne représente plus que la moitié de l’augmentation enregistrée au cours des premiers trimestres des deux années précédentes. Il y avait alors eu une augmentation des prix de 1,9 % à chaque fois. Aardboom nous parle d’une stabilisation des prix de l’immobilier.
- Cette hausse modeste des prix porte le prix moyen au mètre carré à 2.265 euros.
- En Flandre, le prix moyen s’élève à 2.385 euros par mètre carré. En Wallonie, il n’est que de 1.709 euros. C’est à Bruxelles que l’on paie le plus cher l’immobilier : 3.326 euros par mètre carré.
- Au niveau provincial, le classement de ce trimestre est dominé par le Brabant flamand (+1,8 %), suivi de la Flandre orientale (+1,6 %) et du Luxembourg (+1,4 %). En revanche, les provinces du Limbourg (+0,4 %), du Brabant wallon (+0,3 %) et d’Anvers (+0,2 %) ont enregistré des hausses plus modestes.
Hausse des taux d’intérêt
Détails : La stabilisation des prix de l’immobilier est principalement due à la hausse des taux d’intérêt au cours de l’année écoulée. Les emprunteurs ont ainsi eu plus de mal à financer l’achat d’un logement. Le resserrement de la politique monétaire de la BCE est à l’origine de ces fortes hausses des taux d’intérêt. L’institution monétaire a relevé ses taux directeurs de 3 points de pourcentage depuis l’été 2022.
- Aardboom constate que les taux des prêts résidentiels se stabilisent depuis plusieurs mois. Selon Immoweb, le taux moyen se situe autour de 3,3 % depuis novembre.
- Immoweb qualifie cette stagnation de rassurante à première vue, mais le site immobilier ajoute qu’il est possible que la hausse des taux directeurs de cette année n’ait pas encore été entièrement répercutée sur les taux hypothécaires.
- L’experte explique toutefois que la forte hausse des taux d’intérêt a rétabli l’équilibre des forces entre vendeurs et acheteurs en faveur de ces derniers. « La marge de manœuvre pour négocier le prix d’un bien immobilier est désormais plus grande. Des opportunités se présentent donc à nouveau pour les personnes désireuses d’acheter un bien immobilier ».
Le grand écroulement des prix n’a pas eu lieu en Belgique, mais on note une réelle chute du nombre de crédits immobiliers. En conséquence, il y a moins d’acheteurs sur le marché, ce qui met moins de pression sur leurs épaules. Une récente étude de Wesold montre que les vendeurs surestiment toujours leurs biens de 20%.
