Des vaccins « révolutionnaires » contre le cancer et les maladies cardiaques, ce sera bientôt une réalité selon Moderna, et c’est grâce au Covid

La firme pharmaceutique affirme que ces vaccins encore inexistants seraient disponibles dès la fin de la décennie, et pourraient ainsi sauver des millions de vies dans le monde.

Pourquoi est-ce important ?

Le "prophète de la singularité" : Ray Kurzweil annonçait il y a une semaine que l'homme atteindra l'immortalité d'ici à 8 ans, il n'est peut-être pas très loin du compte. La recherche en matière de développement de vaccins permettrait en tout cas de lutter contre toute une série de maladies pour lesquelles aucun sérum immunogène n'est encore disponible, et qui sont responsables de millions de décès chaque année dans le monde.

Dans l’actu : les déclarations de Moderna selon lesquelles des vaccins exclusifs contre le cancer, des maladies cardiaques et autres seront prêts dès 2030.

  • C’est ce qu’a affirmé un porte-parole de l’entreprise pharmaceutique à CNBC, confirmant les propos du directeur médical Paul Burton à The Guardian.
  • Selon ce dernier, Moderna pourrait proposer ces vaccins au grand public dans un délai de 5 ans, ce qui est relativement rapide pour le secteur.
  • Il a notamment souligné le vaccin anticancéreux de Moderna qui est en cours de développement pour cibler différents types de tumeurs. Ce vaccin serait « très efficace » et « sauverait des centaines de milliers, voire des millions de vies », a ajouté Paul Burton.

Des progrès liés à la pandémie

Sous le radar : ces avancées sont rendues possibles grâce au vaccin à ARN messager développé contre le Covid-19.

« Je pense que ce que nous avons appris au cours des derniers mois, c’est que si vous pensiez que l’ARNm était réservé aux maladies infectieuses ou au Covid, il est désormais prouvé que ce n’est absolument pas le cas. Il peut être appliqué à toutes sortes de maladies ; nous sommes dans le domaine du cancer, des maladies infectieuses, des maladies cardiovasculaires, des maladies auto-immunes, des maladies rares. »

Paul Burton, directeur médical chez Moderna
  • Les études sur les vaccins à ARNm contre ces maladies ci-dessus se sont révélées « extrêmement prometteuses », a affirmé Paul Burton.
  • La technologie à ARN messager est devenue le fer de lance de Moderna – et d’autres entreprises pharmaceutiques, comme Pfizer ou CureVac – qui s’étaient lancées dans la course contre le coronavirus.
    • Au contraire des vaccins « classiques » à vecteur viral de Johnson & Johnson et AstraZeneca, qui ont connu un succès moindre.
    • La technologie de l’ARN messager apprend aux cellules humaines à produire une protéine qui déclenche une réponse immunitaire contre une certaine maladie ou un virus.
  • Pour Richard Hackett, CEO de la Coalition for Epidemic Preparedness and Innovations (Cepi), la pandémie a considérablement raccourci les délais de développement pour les vaccins : « Des choses qui auraient pu s’étaler sur une décennie, voire 15 ans, ont été comprimées en un an ou un an et demi ».

Il y a plus : Le directeur médical de Moderna a également souligné la capacité de l’ARN messager à s’attaquer à des maladies rares pour lesquelles il n’existe encore aucun traitement.

  • Ces vaccins exclusifs seraient disponibles dans 10 ans.
  • « Nous approcherons d’un monde où l’on pourra vraiment identifier la cause génétique d’une maladie et, avec une relative simplicité, aller la modifier et la réparer en utilisant la technologie basée sur l’ARNm », explique Paul Burton à The Guardian.
  • En outre, une seule injection pourrait protéger contre plusieurs infections respiratoires, comme le Covid-19, la grippe et le virus respiratoire syncytial (VRS).
    • Un vaccin potentiel de Moderna contre le VRS a d’ailleurs reçu la désignation de « thérapie révolutionnaire » par la FDA, ce qui signifie que son examen réglementaire sera accéléré.
    • En février, la FDA a accordé la même désignation au vaccin anticancéreux personnalisé de Moderna contre le mélanome, un cancer de la peau.
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