Une nouvelle étude confirme la mauvaise santé osseuse des végétariens: « Un risque de fracture de la hanche 33% plus élevé »

Une nouvelle étude a révélé que les femmes qui suivent un régime végétarien ont un risque de fracture de la hanche 33% plus élevé que celles qui mangent régulièrement de la viande. Les chercheurs soupçonnent les végétariens de ne pas consommer suffisamment de nutriments pour assurer la santé de leurs os et de leurs muscles, ce qui les expose davantage aux chutes et aux fractures.

De nombreuses personnes choisissent le végétarisme pour des raisons écologiques et éthiques. Mais une autre raison importante pour laquelle les gens choisissent de ne pas manger de viande ou de poisson est le battage médiatique qui entoure ses avantages potentiels pour la santé.

Il est en effet prouvé que les régimes végétariens sont liés à un risque moindre de diabète, de maladies cardiovasculaires et de cancer. Mais on s’inquiète aussi de plus en plus de la mauvaise santé des os et du risque accru de fractures chez les végétariens et les végétaliens.

Des études antérieures avaient déjà montré que les végétariens ont une densité minérale osseuse plus faible. Mais peu de recherches avaient été menées pour savoir si les végétariens courent réellement un plus grand risque de subir certaines fractures, en particulier celle de la hanche. Il s’agit de l’un des types de fracture les plus courants, qui touche également les femmes de manière disproportionnée.

Données provenant de 35.000 femmes sur 20 ans

Une nouvelle étude montre que les femmes qui suivent un régime végétarien ont un risque de fracture de la hanche 33% plus élevé que celles qui mangent régulièrement de la viande. Les scientifiques ont effectué une analyse à grande échelle du risque alimentaire et de la fracture de la hanche en utilisant les données de l’étude britannique Women’s Cohort Study. Cette base de données contient les données de 35.000 femmes britanniques (âgées de 35 à 69 ans, dont la majorité était blanche) qui ont rempli un questionnaire sur leur régime alimentaire et leur mode de vie entre 1995 et 1998. Ces données ont été reliées aux dossiers hospitaliers des participants sur une période d’environ 20 ans afin de déterminer qui a subi une fracture de la hanche au cours de cette période.

Les femmes ont ensuite été regroupées en trois catégories : mangeuses de viande régulières (mangeant de la viande plus de cinq fois par semaine), mangeuses de viande occasionnelles (mangeant de la viande moins de cinq fois par semaine), pescétariennes (mangeant du poisson mais pas de viande) ou végétariennes (sans viande ni poisson). Les végans ont été inclus dans le groupe des végétariens parce qu’il n’y en avait pas assez que pour les étudier séparément. L’analyse a également pris en compte d’autres facteurs pouvant influencer le risque de fracture de la hanche, notamment l’âge, la consommation d’alcool, le tabagisme, les habitudes d’exercice, le statut ménopausique et le statut socio-économique.

Les résultats sont globalement cohérents avec ceux des deux seules autres études

Par rapport aux mangeurs réguliers de viande, les végétariens présentaient un risque plus élevé de fracture de la hanche. En revanche, il n’y avait pas de risque accru chez les pescétariens ou les mangeurs de viande occasionnels.

Ces résultats sont largement conformes aux résultats des deux seules autres études sur le sujet. Une étude réalisée en 2020 a montré que les végétariens (hommes et femmes) présentaient un risque de fracture de la hanche supérieur de 25% à celui des mangeurs de viande. Pour les végétaliens, ce chiffre était de 31%. Et une étude américaine réalisée en 2021 a révélé que les végétariens avaient un risque de fracture de la hanche supérieur de 17% à celui des non-végétariens (bien que cette étude ne soit pas statistiquement significative).

Les végétariens tombent plus

Les raisons derrière ce risque de fracture de la hanche plus élevé ne sont pas claires, mais les chercheurs soupçonnent les végétariens de ne pas consommer suffisamment de nutriments pour assurer une bonne santé osseuse et musculaire, ce qui les expose davantage aux chutes et aux fractures. Environ 90% des fractures de la hanche sont liées à des chutes, qui sont plus fréquentes chez les personnes âgées, qui ont tendance à être plus fragiles et à avoir des os plus faibles. Les chercheurs affirment également que les végétariens sont plus susceptibles d’être en sous-poids que les mangeurs de viande et qu’en plus d’avoir des os et des muscles plus faibles, ils peuvent aussi avoir moins de graisse, qui peut servir d’amortisseur en cas de chute.

(OD)

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