Un magasin sur sept est laissé vide au Royaume-Uni

Un magasin sur sept est vacant au Royaume-Uni et la situation continue de s’aggraver en raison de la concurrence des ventes en ligne et de l’impact à la pandémie, révèle vendredi une étude sectorielle.

Les responsables de cette étude de la fédération British Retail Consortium (BRC) et du cabinet Local Data Compay avertissent que l’excédent de magasins semble désormais structurel et appellent le secteur immobilier à se montrer « créatif » pour utiliser ces espaces autrement.

La crise sanitaire fait office d’accélérateur mais n’explique pas tout puisque le nombre de commerces vacants augmente depuis trois ans, relève l’étude.

Dans l’ensemble, le taux d’inoccupation sur le trimestre écoulé a été de 19,4% dans les centres commerciaux, de 14,5% dans les centres-villes et de 11,5% dans les zones commerciales.

Habits

L’étude montre qu’au deuxième trimestre les magasins d’habillement ont été les plus touchés, car particulièrement exposés à la concurrence des enseignes en ligne.

Ils ont souffert en outre de la fermeture de chaînes historiques, du fait de leur faillite, comme les grands magasins Debenhams ou la marque Topshop.

« Ce sont les centres commerciaux, avec une forte proportion de magasins d’habillement, qui ont le plus pâti de la pandémie », souligne Helen Dickinson, directrice générale de la BRC.

Selon elle, « il n’est pas surprenant de voir le nombre de magasins laminés continuer à augmenter au Royaume-Uni après les confinements subis par les commerçants pendant plus d’un an ».

Fracture nord-sud

Mme Dickinson observe en outre une fracture entre le sud de l’Angleterre, y compris Londres, où le taux d’inoccupation est plus bas, et le nord du pays, plus défavorisé et où le revenu des ménages est faible.

Elle appelle le gouvernement à continuer à aider le secteur, notamment en réduisant de manière pérenne la taxe sur les locaux commerciaux qui a été suspendue pendant la pandémie.

Lucy Stainton, responsable de Local Data Company, note que le taux d’inoccupation progresse encore, mais moins vite qu’au plus fort de la pandémie.

« Cela laisse espérer que le pire est derrière nous », après des mois de restructurations et de changements d’habitude des consommateurs, selon elle.

Mais elle avertit qu' »il n’y aura simplement jamais assez de demande pour répondre à l’offre » de locaux commerciaux, ce qui doit pousser le secteur immobilier à « penser à des moyens créatifs pour utiliser l’espace ».

Plusieurs initiatives existent déjà comme l’ouverture d’espaces de divertissement ou sportifs, ou encore la création de logements à l’image des grands magasins John Lewis qui veulent transformer une partie de leurs bâtiments en habitation à louer.

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