Steadfast Noon est un exercice qui se déroule chaque année dans l’espace aérien d’un ou de quelques États membres de l’OTAN. Normalement, sa portée est gardée largement secrète, mais cette année, il a été largement communiquée :

• Le mardi 11 octobre, le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, a confirmé que l’exercice aurait lieu. Il a souligné que ce serait « un très mauvais signal si nous devions soudainement annuler un exercice de routine prévu de longue date en raison de la guerre en Ukraine ».
• Jeudi dernier, la VRT a indiqué que l’exercice aurait lieu au-dessus de la Belgique et que des F-16 belges y participeraient également. C’est ce qu’a confirmé le ministre de la Défense, en marge d’une réunion des ministres de la Défense de l’alliance au siège de l’OTAN à Evere.
• Vendredi, l’OTAN a même envoyé un communiqué de presse au monde entier pour annoncer l’exercice. Elle y confirme que quelque 60 aéronefs participent à l’entrainement. Il s’agit principalement d’avions de combat plus récents (capables de transporter des bombes nucléaires), mais aussi d’avions ravitailleurs et de bombardiers à long rayon d’action, tels que le B-52 américain. Elle souligne à nouveau que la guerre en Ukraine n’est pas la raison de l’organisation de l’exercice.

Cependant, la guerre semble être la raison pour laquelle on communique autant à son sujet : la Russie elle-même menace déjà de déployer des armes nucléaires, et cette menace se renforce à mesure que le conflit progresse. Elle prévoyait même d’effectuer un exercice nucléaire cette semaine, mais celui-ci semble avoir été reporté.

(JM)