Le président américain Donald Trump annoncera mardi qu’il mettra fin au statut protégé de 800 000 immigrants. Il s’agit des personnes qui relèvent du décret DACA, et qui sont entrées illégalement aux États-Unis quand elles étaient enfants. Souvent, il s’agit des fils et filles d’immigrés clandestins qui ont été emmenés aux États-Unis par leurs parents alors qu’ils étaient enfants. Ces jeunes ont grandi aux États-Unis, ils y sont allés à l’école, ils y travaillent et payent leurs impôts là-bas. Ils n’ont pas d’autre patrie.
Le prédécesseur de Trump, Barack Obama, avait fait passer le décret DACA (Deferred Action for Childhood Arrivals) qui avait attribué à ces « dreamers » (‘rêveurs’) un permis de séjour, et ils ont aussi la possibilité de décrocher un permis de travail.10 Etats américains veulent que Trump mette un terme à cette menace et indiquent qu’ils porteront l’affaire au tribunal s’il maintient cette initiative. Trump est sous pression pour satisfaire ses électeurs conservateurs, à qui il a promis une action forte contre l’immigration clandestine, d’où cette exigence.
Congres & co
Le président amércain veut imposer un délai de 6 mois pour l’entrée en vigueur de cette décision. Il souhaite également que le Congrès se prononce à cette occasion sur le séjour des jeunes immigrants pour donner une base juridique à cette décision.Ce ne sera pas si simple, parce que le président de la Chambre des Représentants des États-Unis, Paul Ryan, a exhorté le président Donald Trump à ne pas suspendre le DACA. Ryan soutient un groupe de plus en plus nombreux de Républicains membres du congrès qui s’expriment publiquement contre l’abolition du projet d’immigration.La semaine dernière, près de 400 chefs d’entreprises américains, dont Mark Zuckerberg de Facebook, Tim Cook d’Apple et Jeff Bezos d’Amazon, ont invité Trump à ne pas révoquer le DACA dans une lettre ouverte.