Tesla veut une cinquième gigafacory, et le pays où Musk veut s’installer se confirme

Tesla veut une nouvelle usine pour produire ses véhicules électriques, et le choix du pays se confirme : il s’agit du Canada, où la société fait du lobbying pour que l’obtention de permis puisse se faire plus rapidement. Elle veut à tout prix éviter les délais qu’elle a rencontrés à Berlin.

Après la Californie, Shanghai, Berlin et Austin au Texas (ces deux dernières n’ayant été inaugurées qu’au printemps de cette année), Tesla veut une nouvelle usine, ou plutôt ce qu’elle appelle une gigafactory. Et la piste du pays où Tesla veut s’établir commence à se confirmer : il s’agirait bien du Canada.

Elon Musk, CEO du constructeur de véhicules électriques, avait déjà laissé planer le doute à plusieurs reprises : lors d’un événement en interne en juin, et lors de l’assemblée générale des actionnaires. Mais au-delà de ces commentaires, il apparaît désormais que Tesla met la main à la pâte pour s’installer dans le pays voisin des Etats-Unis : l’entreprise multiplie les efforts de lobbying, notamment auprès du gouvernement de la province d’Ontario, rapporte Electrek.

Eviter ce qui est arrivé à Berlin

Au Canada, tous les efforts de lobbying que font les entreprises doivent être rendus publics, et selon ces documents, Tesla discute avec le gouvernement pour « réformer les autorisations », ainsi que de « possibles incitations ».

Voici ce qu’on peut y lire : « S’engager auprès du gouvernement et de ses organismes pour identifier les possibilités de réforme des permis pour les installations industrielles et/ou de fabrication avancée dans le but d’accroître la compétitivité de l’Ontario et sa capacité d’attirer des investissements en capital en établissant des délais d’approbation qui sont concurrentiels par rapport aux lieux de fabrication à forte croissance en Amérique du Nord, tout en travaillant avec le gouvernement pour identifier ou aligner les programmes d’incitation qui pourraient accroître l’attrait de l’Ontario pour les investissements industriels et/ou de fabrication avancée ».

En résumé, ce que Tesla veut atteindre, et que la marque tente d’universaliser sous l’argument « c’est important pour attirer des investisseurs », c’est d’avoir des délais plus courts pour obtenir les permis.

Face à la machine administrative allemande, Tesla avait dû prendre son mal en patience, le temps que les autorités compétentes donnent leur feu vert. L’Allemagne est méticuleuse dans les procédures, surtout concernant les aspects écologiques (notamment l’eau), mais ce temps d’attente semble être resté à travers de la gorge de Tesla. La rapidité de délivrance des permis semble être un des principaux éléments qui motivent désormais l’entreprise à choisir un lieu de production – elle évitera alors sans doute l’Europe dans un futur proche.

Délais de livraison des véhicules, un peu de répit?

Selon Electrek, il se pourrait que Tesla essaye ensuite de mettre en concurrence la province d’Ontario et celle de Québec au sujet de son établissement, afin de pouvoir négocier plus d’avantages encore. Mais le choix du Canada semble définitif. Un site de production de plus dans les chaines d’approvisionnement pourrait en tout cas permettre de réduire les délais infernaux que rencontrent les clients de Tesla pour avoir un modèle neuf.

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