Tesla alimente les maisons à l’énergie solaire sans panneaux: sa technologie débarque en Europe cette année

Si Tesla est surtout connue pour ses véhicules électriques, la firme américaine est également active dans le domaine de l’énergie solaire. D’après Elon Musk, l’Europe doit s’attendre à voir arriver ses panneaux solaires cette année. Des panneaux qu’il convient mieux d’appeler « toits solaires ». Explications.

Les toits solaires de troisième génération de Tesla (« Solar Roof ») ont été lancés aux Etats-Unis il y a un peu plus d’un an. Ils constituent la troisième tentative de la société de faire son trou dans le secteur de l’énergie solaire mise à disposition des maisons. Ils ont été précédés d’un premier toit, jugé trop cher et peu pratique, et d’un système de location de panneaux solaires, lui aussi décevant.

Mais avec son Solar Roof, Tesla semble enfin avoir trouvé sa voie. Après son succès dans son pays d’origine, la firme va le déployer en Europe et au Canada cette année. C’est en tout cas ce qu’a annoncé Elon Musk sur Twitter, en réponse à des followers curieux de savoir quand la société américaine allait exporter sa technologie.

En quoi Tesla se distingue-t-elle ?

Plutôt que de « simplement » poser des panneaux solaires sur votre toiture, Tesla propose de s’attaquer au toit dans son entièreté, le transformant via des tuiles munies chacune d’une cellule solaire.

Sur son site, Tesla met l’argument esthétique en avant. Il est vrai que, visuellement parlant, ses toits sont du plus bel effet. Au premier coup d’œil, bon nombre de personnes ne s’apercevront sans doute même pas qu’il s’agit de tuiles en quartz captant les rayons du soleil et non de tuiles ordinaires.

Toutefois, on doute qu’une personne souhaitant alimenter son habitation via l’énergie solaire place l’aspect visuel au centre de ses préoccupations. Tesla dévoile donc d’autres arguments :

  • Ses tuiles seraient « trois fois plus résistantes que les tuiles traditionnelles ». Un toit solaire posé par Tesla est censé protéger votre maison durant « des décennies ». Les tuiles et leur puissance sont garanties 25 ans, du moins aux Etats-Unis. On ne connaît pas encore les détails de l’offre que proposera Tesla en Europe.
  • En étant associé à sa batterie parente (« Powerwall ») de 13,5 kWh, le Solar Roof réduit considérablement la dépendance au réseau électrique, la rendant quasiment nulle. Il s’agit en tout cas des promesses de Tesla sur le papier. Reste à voir si les toits de Tesla s’avéreront aussi efficaces en Europe qu’en Californie, où ils sont très populaires mais où ils bénéficient également d’un ensoleillement bien plus généreux.
  • Dernier point: le coût. Au mètre carré, le toit solaire de Tesla s’avère relativement semblable à celui des panneaux solaires traditionnels. S’il s’agit d’équiper un toit neuf, cela peut donc être profitable. En revanche, en cas de rénovation, la facture sera plus élevée, étant donné que la surface à couvrir sera plus importante. Restera alors à calculer si, sur le long terme, le jeu en vaut la chandelle.

On attend des détails

Avant de tirer des plans sur la comète, il faudra de toute façon attendre que Tesla dévoile les détails de son offre européenne. Pour l’instant, comme elle en a l’habitude, la société est restée avare en détail.

Initialement, Tesla comptait commencer à installer ses toits solaires en Europe fin 2020. Ralentie par la pandémie, elle n’a pas pu y parvenir. La société a tout de même déposé un brevet sur sa technologie auprès de l’Office européen des Brevets (OEB) en juin de l’an passé.

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