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N’en déplaise à Musk et aux autres, le télétravail s’ancre dans les mœurs : la moitié des grandes multinationales vont réduire leurs espaces de bureaux

N’en déplaise à Musk et aux autres, le télétravail s’ancre dans les mœurs : la moitié des grandes multinationales vont réduire leurs espaces de bureaux
Elon Musk et Mark Zuckerberg, deux patrons qui n’apprécient pas du tout le télétravail. (LUDOVIC MARIN/POOL/AFP via Getty Images, Christopher Dilts/Bloomberg via Getty Images, David Paul Morris/Bloomberg via Getty Images)

Depuis que la pandémie de coronavirus appartient au passé, de nombreuses grandes entreprises ont appelé leurs travailleurs à revenir dans les bureaux, parfois à temps plein. Mais il apparaît que si les partisans du présentiel font beaucoup de bruit, ceux qui acceptent de laisser leurs employés continuer de travailler en bonne partie chez eux sont au moins aussi nombreux.

Pourquoi est-ce important ?

Durant la pandémie, le télétravail est vite devenu une habitude très appréciée chez les employés. À la sortie de la "période Covid", une bonne partie d'entre eux ont vu leur perception de leur vie professionnelle évoluer : le confort avant tout. Ce qui a d'ailleurs amené à une vague de démissions, surtout aux États-Unis. Désormais, les entreprises doivent rivaliser pour être les plus attrayantes possible. Et le facteur "télétravail" est devenu déterminant, n'en déplaise à certains volubiles patrons de (très) grandes entreprises.

Dans l’actu : les multinationales vont réduire leurs espaces de bureaux.

  • Selon une enquête de la société de consultance immobilière Knight Frank relayée par le Financial Times, la moitié des grandes multinationales vont réduire leurs espaces de bureaux au cours des trois prochaines années.
  • La question est encore à l’étude chez une partie d’entre elles, mais nous approcherions d’un point de basculement vers plus de télétravail.

Le détail : une diminution de 10 à 20% des espaces de bureau.

  • « Moins d’espace, mais mieux [aménagé] ». Voilà le nouveau mantra des grandes multinationales de ce monde, selon Knight Frank.
  • A la sortie de la pandémie, elles ont généralement préféré prendre le temps d’évaluer la situation : le télétravail était-il un effet de mode lié au Covid ou était-il vraiment devenu un must ?
  • Désormais, une partie de ces grandes entreprises ont tiré leurs conclusions. La moitié d’entre elles vont arrêter de louer une partie de leurs bureaux.
    • En règle générale, celles qui comptent réduire leurs espaces de bureaux visent une diminution de 10 à 20%.
  • Ce phénomène ne va pas se déclencher subitement, en quelques mois. Ce sera une affaire de « trois à six ans », évalue l’enquête. Le temps de s’assurer que ce choix déterminant est bien le bon. Et aussi de respecter les échéances des contrats de location.

Et pourtant : les « pro-présentiel » font du bruit.

  • Cette nouvelle peut paraître surprenante, tant les entreprises favorables au « tout présentiel » se font remarquer.
  • On peut par exemple penser aux Big Tech, telles que Meta ou Amazon. Premières bénéficiaires des confinements liés au Covid, elles font désormais partie de celles dont les patrons estiment que le télétravail nuit à la productivité. Elon Musk (Twitter, Tesla, SpaceX…) est la tête de gondole de ce mouvement : il a encore récemment qualifié le travail à domicile de « connerie« .
  • Dans le domaine financier aussi, le télétravail n’est pas vraiment apprécié par les big boss. JPMorgan est revenue au 100% présentiel le mois dernier pour ses cadres supérieurs. BlackRock lui a emboîté le pas en demandant à tous ses employés de revenir au bureau au moins quatre jours par semaine.
  • Pourtant, l’enquête de Knight Frank révèle que 56% des 350 entreprises interrogées s’accommodent d’un mode de travail hybride, avec du présentiel et du télétravail. Seulement un tiers d’entre elles sont retournées au 100% présentiel. Et une sur dix va opter pour le 100% distanciel.
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