Hier soir, il y a eu une vive polémique au sein de la Vivaldi. Les Verts et les socialistes veulent imposer aux banques une obligation légale en matière de taux d’épargne. Ils voudraient ainsi lier le taux d’intérêt de la BCE à un rendement minimum des livrets d’épargne, de sorte que l’écart entre les deux ne dépasse pas les 2%.
- Il est frappant de constater que même le vice-premier ministre de Vooruit, Frank Vandenbroucke, qui ne s’exprime habituellement jamais avec trop de véhémence, a commencé à communiquer clairement sur ce point : « Quand on voit que tant d’argent afflue dans les banques, que faut-il faire ? Ne pas s’occuper de la campagne électorale, mais veiller à ce que cet argent aille aussi aux épargnants eux-mêmes. »
- Hier, il a estimé qu’il n’y avait « aucun argument rationnel pour ne pas intervenir », mais il s’est heurté à son collègue Vincent Van Peteghem (CD&V). Ce dernier avait déjà indiqué dans l’hémicycle jeudi après-midi qu’il ne voulait pas intervenir et imposer des obligations supplémentaires aux banques. « Nous devons veiller à la stabilité du secteur financier », a-t-il également expliqué à la radio.
- Une position quelque peu inconfortable, car c’est d’abord Van Peteghem qui avait allumé la mèche et que c’est désormais lui qui, soudainement va défendre « les banques » : à peu près la dernière chose que tout homme politique souhaite.
- Le gouvernement a finalement décidé de se dédouaner : il va demander l’avis de la Banque nationale. Son gouverneur, Pierre Wunsch, s’est déjà exprimé publiquement sur le sujet. Il veut que les taux sur les comptes d’épargne augmentent. Mais ce dernier va maintenant devoir se mouiller : veut-il que cela soit imposé via une loi, ou non ?
(OD)