SpaceX dévoile son nouveau défi: le tour de la Terre en 90 minutes avec Starship

Après un premier vol à haute altitude réussi, la fusée Starship va s’attaquer à une prochaine étape de taille: un vol orbital. SpaceX a divulgué quelques détails au sujet de son futur challenge.

La semaine dernière, SpaceX a réussi à faire voler et atterrir un prototype de sa fusée Starship avec succès. Une grande victoire, après quatre essais qui s’étaient soldés par des explosions. La société d’Elon Musk doit encore étudier au maximum ce vol pour en retirer le plus de données possible, ainsi que planifier des essais de vol suborbital, dont le premier devrait avoir lieu d’ici un mois. Mais ses têtes pensantes songent déjà à une étape un peu plus lointaine.

Ainsi, un des futurs projets est d’effectuer un vol en orbite avec Starship. A cet effet, SpaceX vient de transmettre plusieurs informations à la Commission fédérale des communications (FCC), l’agence américaine chargée des télécoms.

Pour être lancée en orbite, Starship sera propulsée par le booster Super Heavy. Celui-ci constituera le premier étage de l’appareil, qui mesurera en tout 120 mètres de long. La fusée décollera, comme toujours, du centre texan de SpaceX, à Boca Chica. Après trois minutes, le Super Heavy se détachera pour revenir se poser dans l’eau – sûrement sur une barge – à environ 30 km de la côte du golfe du Mexique.

De son côté, la fusée poursuivra sa mise en orbite, prévue à environ 115 km d’altitude, soit une orbite extrêmement basse. Starship s’engagera ainsi vers un tour presque complet de la Terre, qui devrait durer 90 minutes. À la fin de son voyage, elle rentrera dans l’atmosphère en vue de tenter un ‘atterrissage motorisé et ciblé’ dans l’océan Pacifique, à environ 100 km de la côte nord-ouest de Kauai, l’une des îles de l’archipel de Hawaï.

La Lune et Mars

Pour rappel, SpaceX nourrit des ambitions démentielles avec Starship. Elle compte y embarquer des humains et jusqu’à 100 tonnes de fret, d’abord à destination de la Lune. L’entreprise d’Elon Musk a d’ailleurs récemment été choisie par la Nasa pour organiser la première mission humaine sur la Lune de l’agence spatiale américaine depuis 1972. Celle-ci est prévue pour 2024.

Dans un avenir plus lointain, SpaceX veut envoyer des humains sur Mars, là encore avec Starship. Et, rêve ultime d’Elon Musk, installer une colonie humaine sur la planète rouge.

Dans les objectifs ‘terriens’ de SpaceX, on retrouve l’intention d’organiser des trajets en orbite pour relier des villes beaucoup plus rapidement. Une liaison New York-Londres en une heure a notamment été avancée. Dans ce but, le futur test Texas-Hawaï en 90 minutes sera bien évidemment très riche en enseignements.

‘SpaceX a l’intention de recueillir autant de données que possible pendant le vol pour quantifier la dynamique d’entrée et mieux comprendre ce que le véhicule subit dans un régime de vol qui est extrêmement difficile à prédire avec précision ou à reproduire par calcul’, a communiqué la firme. Les données de vol glanées lors des essais de Starship ‘permettront d’ancrer toute modification de la conception du véhicule… et de construire de meilleurs modèles que nous pourrons utiliser dans nos simulations internes’, a déclaré SpaceX.

Traduction: cet essai orbital permettra de produire des données impossibles à obtenir via les simulations. Pour l’instant, la date de ce test est encore inconnue.

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