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Silicon Six accusé d’évasion fiscale agressive

Silicon Six accusé d’évasion fiscale agressive
Getty Images

Principaux renseignements

  • Les Silicon Six ont payé un taux d’imposition effectif moyen de 18,8 pour cent, inférieur à la moyenne des entreprises américaines.
  • Paul Monaghan, PDG de FTF, a mis en évidence des pratiques fiscales agressives, telles que les positions fiscales contingentes, parmi les géants de la technologie.
  • Netflix a le taux d’imposition effectif le plus bas (14,7 pour cent), tandis qu’Amazon a été critiqué pour ses techniques de transfert de bénéfices.

 

Les « Silicon Six » – Amazon, Meta, Alphabet, Netflix, Apple et Microsoft – ont été accusés d’avoir largement sous-payé l’impôt sur les sociétés au cours de la dernière décennie. Bien qu’ils aient généré 11 000 milliards de dollars de recettes et 2 500 milliards de dollars de bénéfices, ces géants de la technologie ont payé un taux d’imposition effectif moyen de 18,8 pour cent, considérablement inférieur à la moyenne américaine de 29,7 pour cent pour les sociétés ayant une rentabilité similaire. La Fair Tax Foundation (FTF), une organisation à but non lucratif, a mené cette analyse et a révélé que l’exclusion des paiements ponctuels d’impôts de rapatriement associés à des pratiques historiques d’évasion fiscale réduisait encore le taux d’imposition effectif moyen des Silicon Six à 16,1 pour cent.

  • Le rapport affirme également que ces entreprises ont gonflé leurs paiements d’impôts déclarés de 82 milliards de dollars au cours de la décennie en incluant des contingences pour des impôts qu’elles ne prévoyaient pas de payer.

Taux d’imposition des géants de la tech

L’analyse de FTF a révélé des variations dans les taux d’imposition effectifs parmi les Silicon Six. Netflix avait le taux le plus bas avec 14,7 pour cent, tandis que Microsoft payait 20,4 pour cent. Amazon, malgré un taux d’imposition effectif de 19,6 pour cent, a fait l’objet de critiques pour ses pratiques fiscales en raison de techniques agressives de transfert de bénéfices, telles que la comptabilisation d’une grande partie de ses revenus britanniques au Luxembourg, une juridiction à faible taux d’imposition.

Alors que les représentants de Meta et de Netflix ont souligné leur adhésion aux réglementations fiscales internationales et locales, Amazon a défendu son approche en déclarant qu’elle suivait simplement les lois fiscales existantes et qu’elle investissait des milliards dans la création d’emplois et l’infrastructure. Microsoft, Alphabet et Apple n’ont pas fourni de commentaires immédiats.

Évasion fiscale normalisée

Paul Monaghan, PDG de la FTF, a souligné la nature profondément enracinée de l’évitement fiscal dans les structures d’entreprise de ces géants de la technologie. Il a comparé leurs faibles contributions fiscales à celles de secteurs tels que la banque et l’énergie, qui sont souvent confrontés à des taux d’imposition effectifs plus élevés à l’échelle mondiale. M. Monaghan a attiré l’attention sur des pratiques fiscales agressives telles que les positions fiscales conditionnelles et a souligné l’influence politique considérable exercée par ces entreprises grâce à leurs activités de lobbying.

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