Nouvelle gaffe pour l’agence spatiale russe : la mission de sauvetage vers l’ISS est reportée

L’agence spatiale russe Roscosmos a annoncé lundi que le lancement d’une mission de sauvetage vers la Station spatiale internationale (ISS) sera reporté au mois de mars.

Pourquoi est-ce important ?

Depuis que la Russie a envahi l'Ukraine, il y a de moins en moins d’interactions entre l'Occident et le Kremlin. Mais il est un endroit où les superpuissances du monde travaillent encore ensemble : l'espace, et plus précisément à bord de l'ISS. Mais il commence à être clair que la Russie n'est peut-être pas le partenaire le plus fiable.

L’actualité : La Russie envisageait d’envoyer une capsule spatiale vers l’ISS, censée ramener sur Terre trois astronautes qui sont à bord depuis quelques mois. Mais de nouveaux problèmes ont jeté à l’eau tout le planning.

  • La précédente capsule Soyouz qui était censée les transporter a perdu de son liquide de refroidissement fin 2022, la rendant trop dangereuse pour un équipage humain. En conséquence, les trois membres d’équipages, deux Russes et un Américain, doivent rester à bord de l’ISS pendant six mois de plus que prévu.
  • À l’époque, la Russie avait affirmé qu’un micrométéorite avait pu endommager la capsule. Mais un véhicule d’approvisionnement non habité envoyé à l’ISS la semaine dernière a également perdu son liquide de refroidissement. Cela rend de plus en plus probable l’existence d’un problème récurrent dans la conception des capsules russes.
  • En conséquence, le lancement d’une troisième capsule pour ramener les astronautes sur Terre sera reporté au mois de mars.
  • Dans une déclaration, Roscosmos a informé à l’avance que les astronautes et cosmonautes à bord de l’ISS ne sont pas en danger. Auparavant, l’agence avait informé que les trois astronautes devront désormais passer six mois de plus à bord de la station spatiale. C’était de toute façon le cas, même si un nouveau Soyouz pouvait être lancé en février.

De plus en plus de problèmes

Ce qui est frappant : l’incident signifie que la Russie commence à devenir un partenaire de moins en moins intéressant pour la coopération spatiale. En outre, un certain nombre d’autres difficultés se sont produites ces dernières années, compliquant encore la coopération.

  • En octobre de l’année dernière, par exemple, l’ISS a dû effectuer une manœuvre pour éviter un débris spatial russe. Il s’agit de Kosmos 1408, un satellite qui a été délibérément détruit en 2021 lors d’un essai de missile russe.
  • Peu après ce test, les astronautes à bord de l’ISS ont dû se réfugier à plusieurs reprises dans une capsule spatiale prévue pour une éventuelle évacuation. Parmi eux se trouvaient des cosmonautes russes. Un satellite chinois a également failli être touché par les débris.
  • En tout cas, il est moins évident pour l’Occident de coopérer avec la Russie. Depuis le début de la guerre en Ukraine, elle a pratiquement cessé d’utiliser des lanceurs russes. En conséquence, plusieurs missions, y compris des missions européennes, ont dû être reportées jusqu’à ce que d’autres options de lancement puissent être trouvées.

MB

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