Le changement climatique est devenu une priorité pour beaucoup d’entre nous. Chacun tente de faire des gestes pour l’environnement à sa manière. Et cela passe notamment par l’achat d’objets considérés comme bons pour la planète. Ils vont, par exemple, émettre moins de CO2, limiter l’utilisation de carburants fossiles ou encore diminuer nos déchets. Et les firmes qui produisent ses objets s’en mettent plein les poches.
La lutte contre le changement climatique est donc très bénéfique pour ces entreprises, et encore plus pour les personnes qui les détiennent. Certaines personnes ont construit leur fortune dessus et sont maintenant milliardaires. Le site Bloomberg a réalisé un petit classement des entrepreneurs les plus riches grâce à la lutte contre les changements climatiques.
- Elon Musk : CEO de Tesla qui ne vend que des voitures électriques.
- Zeng Yuqun et Huang Shilin : les présidents de CATL, la firme chinoise qui produit la majorité des batteries utilisées dans les voitures électriques. Tesla, Toyota, BMW et Volvo font appel à cette entreprise.
- Li Zhenguo et Li Chunan : Le CEO et le directeur de Longi, une entreprise chinoise de panneaux solaires. Aujourd’hui, il domine un quart des parts de marché dans ce secteur.
- Wang Chuanfu : fondateur de BYD, une entreprise chinoise de véhicules électriques. Elle a entièrement transformé le réseau de bus, taxis et camions de Shenzhen afin de le rendre entièrement électrique.
- Liu Jincheng : CEO d’Eve Energy, la 5e plus grosse entreprise de batteries au monde. Elle fournit BMW, Daimler et le chinois Xpeng.
- He Xiaopeng : fondateur de Xpeng qui produit des voitures et SUV électrique en Chine.
- Anthony Pratt : CEO de Pratt industrie, le plus grand producteur privé de papier recyclé au monde, qui possède ses propres sources d’énergie renouvelable pour fournir l’usine en électricité.
- Li Bin : fondateur de Nio, considéré comme le Tesla chinois est également une entreprise de voitures électriques.
- Aloys Wobben : fondateur de Enercon, une entreprise allemande qui produit des éoliennes depuis 1984.
- Lin Jianhua : président de Hangzhou First Applied Material, une firme chinoise qui produit plus de la moitié des films d’éthylène-acétate de vinyle, indispensables à la production de panneaux solaires.
- Li Xiang : fondateur de Li Auto, constructeur chinois de voitures électriques.
- Cao Renxian : fondateur de Sungrow Power Supply qui produit 15% des onduleurs solaires dans le monde. Cet objet est indispensable pour convertir l’énergie des panneaux photovoltaïques en courant alternatif.
- Dong Jinggui et Qian Jinghong : le couple qui a fondé Yadea, un constructeur chinois de scooters électriques. Leurs véhicules connaissent un véritable succès grâce à la pandémie et l’obligation de maintenir les distances sociales.
- Wang Yanqing : président de Wuxi Lead, fabricant de batteries au lithium. Parmi ses clients, on retrouve, par exemple, CATL et BYD, cités plus haut.
- Jin Baofang : CEO de JA Solar, qui fabrique des panneaux, des cellules et des modules en silicium pour les panneaux solaires.
Deux conclusions de ce classement
Le classement de Bloomberg nous permet de relever deux grosses conclusions :
- La Chine est prédominante dans les secteurs considérés comme écologiques.
- Les produits qui ont enrichi ces entrepreneurs ne sont pas totalement 100% propres pour le climat.
La Chine, centre des technologies
Sur les 15 entreprises citées, 12 sont chinoises. Ce chiffre montre à quel point la Chine a réussi à devenir le leader des nouvelles technologies pour le climat. Sa grande force est que le pays compte de grosses usines de matériaux indispensables pour les panneaux solaires et pour les voitures électriques.
Mais le marché chinois est également très ouvert aux voitures électriques. Cela a permis la création de nombreuses entreprises automobiles, qui sont rapidement devenues très riches. Et avec l’objectif de la Chine de devenir neutre en carbone d’ici 2060, les investissements ne vont que perdurer.
L’Europe, bien qu’elle a la volonté d’investir dans les énergies renouvelables et les entreprises vertes. Mais elle a un train de retard sur la Chine qui inonde déjà le marché de ses produits, bien moins chers que ce qu’on pourrait produire dans nos régions.
Des entreprises vraiment ‘climate-friendly’ ?
Ce classement reprend deux grandes catégories : les voitures électriques et leurs batteries et les panneaux photovoltaïques. Le papier recyclé de Pratt Industrie et les éoliennes d’Enercon sont deux ovnis de cet article.
Le problème est que les batteries des voitures électriques et les panneaux photovoltaïques sont assez contestés pour leur impact dans la lutte contre les changements climatiques. Leur utilisation n’émet en effet pas de CO2 et évitera de bruler des carburants fossiles. Mais leur production n’est pas aussi propre.
Pour les panneaux photovoltaïques, il faut extraire et raffiner du silicium, ce qui est très polluant. Pour les batteries des voitures électriques, il faut du lithium. Son extraction et sa transformation émettent tout autant de dioxyde de carbone.
Une fois construit, il faut amener ces produits – même semi-finis – jusqu’en Europe. Cela se fait par bateau ou par avion et produit donc énormément de CO2.
Et enfin, après leur utilisation, il y a le recyclage de ces produits qui posent encore énormément question. Ce processus s’améliore avec le temps. Les batteries de voiture sont transformées en batterie pour la maison, par exemple. Mais cela produit encore énormément de déchets, qui vont polluer notre Terre.