3 graphiques éloquents sur la perception de l’avènement des voitures électriques

Après les Pays-Bas, l’Inde et la France ce mois-ci, c’est maintenant au tour du Royaume-Uni d’annoncer son projet visant à éliminer progressivement la vente de nouvelles voitures à essence et diesel d’ici 2040 et de les remplacer d’ici 2050 par les voitures électriques. Les EV (pour Electrical Vehicles, ‘véhicules électriques’) sont devenues l’une des armes favorites des gouvernements dans leur lutte contre les émissions de gaz à effet de serre et le changement climatique.

AFP PHOTO / ODD ANDERSEN

Après les Pays-Bas, l’Inde et la France ce mois-ci, c’est maintenant au tour du Royaume-Uni d’annoncer son projet visant à éliminer progressivement la vente de nouvelles voitures à essence et diesel d’ici 2040 et de les remplacer d’ici 2050 par les voitures électriques. Les EV (pour Electrical Vehicles, ‘véhicules électriques’) sont devenues l’une des armes favorites des gouvernements dans leur lutte contre les émissions de gaz à effet de serre et le changement climatique.

De toute évidence, c’est une chose d’annoncer ces projets, et une autre de les réaliser, mais ils sont certainement de bonnes nouvelles pour les constructeurs de véhicules électriques. Si les grandes économies européennes et asiatiques continuent de faire ce genre d’annonces, le marché des véhicules électriques bénéficiera automatiquement d’un développement plus rapide que prévu, parce que les constructeurs vont étendre leurs offres.

Mais ces plans mettent aussi les compagnies pétrolières, les constructeurs automobiles et les Etats pétroliers sous pression. Tous se montrent un peu sceptiques au sujet de ces plans.

« Les attentes en matière d’énergies renouvelables ne sont pas réalistes »

« Les perspectives pour les énergies renouvelables suscitent d’énormes espoirs, mais elles ne pourront pas tenir ces promesses à court ou moyen terme», a déclaré Amin Nasser,  CEO de la compagnie pétrolière Saudi Aramco, ce mois-ci. Il a rappelé que les voitures électriques ne représentaient que 0,2 % du parc automobile mondial pour le moment, et que cette part resterait encore en dessous de la barre des 10 % d’ici la fin de la prochaine décennie. (2030).

Nasser affirme que même si le pétrole et le gaz perdent des parts de marché, ils enregistreront pendant encore longtemps de la croissance supplémentaire en valeur absolue. De son côté, le CEO de Shell Ben van Beurden souligne qu’il n’existe pas encore de technologie électrique capable d’alimenter les avions, les navires de fret maritime et les engins de transport de marchandises. Dans ce contexte, le gaz naturel, un combustible fossile moins polluant que le pétrole, pourrait jouer un rôle important dans la transition énergétique.

Believers vs. non-believers

Nous entrons dans une ère qui opposera des believers ( les ‘croyants’ qui pensent que les véhicules électriques feront leur percée à moyen terme) et les non-believers (Les ‘non-croyants’ qui pensent que cette percée n’aura lieu qu’à long terme).

L’agence de presse Bloomberg publie un ensemble intéressant de graphiques, qui comparent les prévisions concurrentes. BNEF (Bloomberg New Energy Finance, ligne jaune) est lui-même « haussier », et prédit un grand avenir aux véhicules électriques. Selon eux, en 2040, 54% des nouvelles voitures vendues seront des véhicules électriques et on recenserait plus de 500 millions de véhicules électriques en circulation, ce qui représenterait plus de 30 % de la flotte mondiale. Cependant, les compagnies pétrolières prédisent que cette part ne dépassera pas 10 % à ce moment-là.

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