Poutine révèle enfin quel vaccin il a reçu

Le président russe Vladimir Poutine déclare avoir été vacciné avec le vaccin russe Spoutnik V, alors que les autorités tentent d’encourager un maximum de personnes à se faire vacciner. Malgré le succès proclamé de ce vaccin, celui reçu par le président était resté un secret bien gardé.

Pourquoi est-ce important ?

Ce n'est pas une coïncidence si Poutine a décidé de révéler qu'il a été vacciné avec le vaccin Spoutnik V. Le fait est que le taux de vaccination national, d'environ 15 %, est beaucoup plus faible en Russie que dans d'autres pays. De nombreux Russes ne font pas confiance aux vaccins russes et ne se font pas vacciner. Dans le même temps, le nombre d'infections dans le pays augmente, y compris par le variant Delta, plus contagieux.

Le Kremlin avait précédemment annoncé que M. Poutine avait reçu deux injections d’un vaccin en mars et en avril. Moscou n’a pas voulu dire lequel. Le fait qu’aucune image de lui en train d’être vacciné n’ait été diffusée a fait tourner le moulin à rumeurs. Certains Russes et médias internationaux ont émis l’hypothèse qu’il n’avait reçu aucun vaccin russe. Un porte-parole a expliqué que Poutine ne voulait pas de photos car « il ne veut pas jouer au singe qui danse ».

Mais mercredi, lors d’une interview télévisée, on a demandé au président quel vaccin il avait reçu. Poutine a répondu qu’il s’agissait de Spoutnik V, l’un des quatre vaccins russes. Il a ajouté qu’il avait gardé cette information secrète afin de ne pas favoriser le vaccin par rapport aux autres.

« Je pense qu’il est important d’être protégé le plus longtemps possible, c’est pourquoi j’ai choisi Spoutnik », a déclaré Poutine. « Tout le personnel militaire recevra Spoutnik V et à la fin, c’est moi le commandant en chef. »

La Russie manque son objectif

Hier encore, le porte-parole du Kremlin, Dmitry Peskov, a admis que la Russie n’atteindrait pas le taux de vaccination de 60 % qu’elle s’était fixé pour l’automne. Selon la chaîne de télévision russe Dozhd, le Kremlin a abaissé son objectif à un taux de vaccination compris entre 30 et 35 % d’ici le 1er septembre.

Pendant ce temps, le coronavirus a toujours une emprise sur le pays. Les autorités russes attribuent la récente augmentation des infections à la réticence de nombreux citoyens à se faire vacciner et au variant Delta, qui, selon elles, est responsable d’environ 90% des nouveaux cas.

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