Pourquoi certains jeunes, pourtant en bonne santé, contractent une forme grave du Covid-19

Un manque d’une certaine protéine provoque chez certains jeunes une maladie soudaine et grave à cause de Covid-19.

Ils sont jeunes, ils sont en bonne santé et ils entrent en contact avec le coronavirus. Et puis, tout d’un coup, les choses tournent mal très rapidement. Bien que la plupart des jeunes et des jeunes adultes se débarrassent assez rapidement du coronavirus, ce n’est pas le cas pour certains autres. Et jusqu’à récemment, les médecins ne savaient pas pourquoi. Mais grâce aux données recueillies au cours des derniers mois, notamment en Belgique, il semble désormais y avoir une explication pour une partie de ces cas, comme on peut le lire dans la revue spécialisée Science.

Protéines

Pour 15% des jeunes patients atteints de Covid-19, la gravité de la maladie s’explique à cause d’une protéine, l’interféron de type I. Celui-ci joue un rôle important dans le système immunitaire. Chez ces patients, il n’y a pas assez d’interférons I dans le sang ou bien les cellules qui les fabriquent sont attaquées par le virus.

Il y a deux raisons à cela. 3,5% des patients semblent présenter une anomalie génétique. Il y a 13 gènes qui régulent la production d’interférons I, et chez eux cette production est défaillante.

Mais parfois, c’est notre propre système immunitaire qui est coupable. Chez 10% des gens, le système immunitaire attaque ces interférons, ce qui signifie qu’ils ne peuvent plus agir contre le coronavirus. Il s’agit souvent d’hommes, ce qui tend à prouver qu’il y aurait probablement un lien avec le chromosome X.

Solutions

Et maintenant la bonne nouvelle: des thérapies existent déjà contre une déficience d’interférons. Ceux qui souffrent de l’hépatite B, par exemple, souffrent également d’un déficit en interférons. Et ce problème peut être résolu en leur administrant les protéines en question.

Via la plasmaphérèse, qui consiste à prélever le plasma sanguin, il est par ailleurs possible d’éliminer de l’organisme les anticorps qui s’attaquent aux interférons. Toutefois, cette dernière thérapie n’a pas encore été beaucoup testée sur des humains dans le contexte du coronavirus.

Lire aussi:

Plus