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Les plans de l’UE pour la réduction de la dette ne présagent rien de bon pour la Belgique

Les plans de l’UE pour la réduction de la dette ne présagent rien de bon pour la Belgique
Vincent Van Peteghem (cd&v) & Alexander De Croo (Open Vld) – Getty Images

Le gouvernement allemand souhaite réduire le fardeau de la dette que certains pays de l’UE (dont la Belgique) supportent. Dans cette optique, l’UE propose maintenant plusieurs mesures.

Pourquoi est-ce important ?

La coalition au pouvoir à Berlin ne veut pas contraindre les pays de l'UE à faire des économies, mais insiste pour qu'il y ait des garanties communes pour tous les pays qui ramèneront le fardeau de la dette à un niveau viable. De cette manière, une nouvelle crise de la dette doit être évitée.

Dans l’actu : Les pays de l’UE et Bruxelles s’accordent à dire que les anciennes règles en matière de dette ne sont plus réalistes. Mais Berlin estime que l’approche proposée par Bruxelles – négocier des plans individuels à long terme avec les pays de l’UE – est trop arbitraire. Le site Politico a pu mettre la main sur une présentation des trois options que Bruxelles soumet actuellement à Berlin dans l’espoir de parvenir à un accord.

« No backloading » : plus de report de dettes sur le gouvernement suivant

Option 1 : Les pays qui affichent un déficit budgétaire supérieur aux 3% actuellement en vigueur devront réduire leur dette excédentaire de 0,5 point de pourcentage par an. Cela doit constituer une « garantie » au cas où les pays dépenseraient trop. (Le déficit budgétaire belge pour 2023 devrait se situer autour de 5%).

Option 2 : Il sera impossible de reporter la majeure partie de la dette sur les gouvernements suivants. La Commission veut faire respecter ce principe en introduisant une clause de « non-report » (« no backloading » en anglais). Cette clause implique que la plupart des ajustements de dette doivent être effectués au cours des quatre premières années du plan.

Option 3 : les pays dont la dette dépasse 60% du PIB devraient la réduire dans un délai de quatre ans. (La dette publique de la Belgique se situe autour de 110%, selon l’Agence fédérale de la dette, et atteindrait près de 116% d’ici à 2028).

Reste à savoir si ces propositions seront entendues en Allemagne. Berlin souhaite « d’autres discussions techniques approfondies » avant que la Commission ne fasse une proposition législative. L’exécutif européen espère présenter sa proposition législative « dans les semaines à venir ».

(SR)

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