Une planète semblable à la Terre se cache-t-elle au sein de notre système solaire ? Voici ce que l’on sait sur cet objet stellaire mystérieux

Selon des chercheurs japonais, une planète semblable à la Terre pourrait se cacher derrière Neptune, dans la « ceinture de Kuiper », au sein même de notre système solaire. Ce n’est pas la première fois que la théorie d’une neuvième planète est évoquée par les scientifiques.

Pourquoi est-ce important ?

À ce jour, la NASA a confirmé l'existence de 5.502 exoplanètes réparties dans 4.234 systèmes planétaires. Mais la majorité d'entre elles gravitent autour d'étoiles situées à plusieurs dizaines, voire centaines d'années lumières de chez nous. Inutile de préciser à quel point découvrir soudainement une planète comme la nôtre dans notre propre système solaire serait incroyable et bouleverserait toutes nos connaissances sur le sujet.

L’essentiel : Les chercheurs Patryk Sofia Lykawka et Takashi Ito, de l’Université Kindai du Japon et de l’Observatoire astronomique national du pays, prédisent qu’une planète aux caractéristiques « similaires à la Terre » pourrait se cacher à quelques milliards de kilomètres derrière Neptune.

  • « Nous prédisons l’existence d’une planète semblable à la Terre. Il est plausible qu’un corps planétaire primitif ait pu survivre dans la lointaine ceinture de Kuiper en tant que planète, car de nombreux corps de ce type ont existé dans le système solaire primitif », ont-ils écrit dans leur rapport, publié dans l’Astronomical Journal.
  • En se plongeant (au sens figuré) dans la ceinture de Kuiper, ils ont remarqué qu’un objet « exerce une influence gravitationnelle sur d’autres objets », ce qui indique qu’il doit avoir une taille importante, et ont conclu à la possible présence d’une « planète semblable à la Terre située sur une orbite lointaine et inclinée », ont écrit les chercheurs.
  • Selon leurs théories, cette planète hypothétique aurait une masse de 1,5 à 3 fois celle de la Terre, orbiterait à une distance de 250 à 500 unités astronomiques du Soleil, et présenterait une inclinaison de 30 degrés par rapport au plan du système solaire. Une unité astronomique équivaut à la distance moyenne entre la Terre et le Soleil, soit environ 149,6 millions de kilomètres.
  • Pas d’emballement excessif : ils soulignent qu’ils « prédisent » l’existence de la planète, et ne la confirment pas (encore).

Des vestiges de la formation du système solaire

Le détail : Qu’est-ce que la ceinture de Kuiper ?

  • Il s’agit d’une région de notre système solaire située au-delà de l’orbite de Neptune, à une distance d’environ 30 à 50 unités astronomiques du Soleil.
  • Cette ceinture de Kuiper est composée de nombreux petits objets glacés, principalement des planètes naines, des astéroïdes et des comètes. On y trouve Pluton, l’un des objets les plus célèbres de la ceinture de Kuiper, qui a été classifiée comme une planète naine en 2006.
  • Cette zone du système solaire est souvent décrite comme une glaciale banlieue cosmique, un sanctuaire préservé renfermant des vestiges intemporels de la naissance de notre système solaire.
  • Les chercheurs se penchent généralement sur la ceinture de Kuiper avec le désir de percer les mystères de la composition et de l’évolution de ces entités célestes, dans le but ultime d’éclairer les pages encore floues de l’histoire de notre propre système solaire.
    • « Les orbites des objets transneptuniens (TNO) peuvent indiquer l’existence d’une planète non découverte dans le système solaire externe », ont noté les chercheurs Patryk Sofia Lykawka et Takashi Ito. « Ces corps rocheux et glacés sont les vestiges de la formation des planètes dans le système solaire externe. »
  • C’est de cette façon qu’ils sont « tombés » sur ce curieux objet. Avant eux, en 2016, des astronomes de Caltech avaient déjà évoqué l’existence d’une mystérieuse « Planète Neuf » qui exercerait une influence gravitationnelle sur les planètes voisines. Mais à ce jour, cette hypothétique neuvième planète du système solaire n’a pas encore été observée directement.

En attendant, il n’y a donc pas (encore) de « Planète B », comme disent les activistes climatiques. Il faut à tout prix sauvegarder notre précieuse planète bleue, mais l’on doit admettre que la présence d’une telle planète si proche de nous aurait l’effet d’une bombe dans le domaine scientifique (et bien au-delà).

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