Une pénurie de beurre s’est déclarée en France, et les croissants, comme d’autres viennoiseries, commencent à se raréfier dans les boulangeries. Cette pénurie affecte durement les Français, les plus gros consommateurs de beurre du monde. Du coup, sans grande surprise, les prix flambent.
C’est la crise du lait qui a provoqué cette hausse des prix. En effet, pour fabriquer un kilo de beurre, il faut 22 litres de lait. Sauf que vu les conditions de productions, la production de la matière première s’est amoindrie. Alors que dans des pays comme la Chine, la demande pour les viennoiseries ne cessent d’augmenter. Alors qu’au contraire, l’offre a diminué du fait de la Nouvelle-Zélande, premier producteur mondial de lait, qui a exporté moins de beurre qu’en 2016. En effet, l’année 2016 aurait été très mauvaise pour le secteur du bétail.
Mais ce n’est pas tout. Chez nos voisins de l’Ouest également, la production de lait s’est raréfié, ce qui a conduit à un effondrement des cours. En conséquence, la production de matière première a fortement diminuée.
Une particularité du marché français du beurre
Les prix de vente aux supermarchés du beurre n’y sont négociés qu’une fois par an. Les producteurs ne peuvent donc ajuster les prix en fonction des fluctuations de l’offre et de la demande, comme pour les autres denrées. D’ailleurs, le prix du beurre n’a guère varié sur les rayonnages des supermarchés français, malgré cette pénurie.
Pour les producteurs, il est donc plus judicieux d’exporter leur production, que de l’écouler sur le marché national. La pénurie est donc toute relative. Les producteurs français produisent toujours de grosses quantités de beurre, mais ils en exportent la plus grande partie.Mais la crise du beurre ne connaît pas de frontières. Aussi, cette pénurie touche naturellement la Belgique, et nous constatons des hausses de prix des viennoiseries chez nous aussi.