Pas de retour en arrière possible : les Parisiens disent adieu aux trottinettes électriques après un vote passé inaperçu

C’est une victoire écrasante pour tous les citadins de la capitale française qui honnissent la présence des trottinettes en libre-service, mais un coup très dur porté aux opérateurs qui devront plier bagage sans tarder.

L’actu : Ce dimanche 2 avril, les Parisiens inscrits sur les listes électorales ont voté à 89,03% pour la fin des trottinettes en libre-service.

  • Paris devient ainsi la première capitale européenne à bannir les trottinettes électriques en libre-service.
  • Conséquences : « Le 1er septembre prochain, il n’y aura plus de trottinettes en libre-service à Paris », a déclaré la maire Anne Hidalgo.
  • Une très mauvaise nouvelle pour les trois opérateurs présents dans la capitale : Lime, Dott et Tier.
    • Paris représente la majorité de leur marché français, avec 15.000 trottinettes en libre-service, sur un total de 22.000 trottinettes dans le pays.
    • Ce départ entraînera indéniablement des centaines de licenciements.
    • « Paris va à contre-courant » a déclaré à l’AFP Hadi Karam, CEO de Lime pour la France, citant des décisions d’augmenter le nombre de trottinettes ou de prolonger des contrats à Washington, Madrid et Londres.
  • Un coup dur aussi pour les milliers d’utilisateurs parisiens :
    • Les trois opérateurs desservent 400.000 utilisateurs parisiens par mois, selon des déclarations à BFM TV.
    • Cela priverait en outre la mairie de Paris des 930.000 euros de revenus annuels qu’ils lui versent.

À noter : Un taux de participation de seulement 7,46%.

  • Sur les 1.382.322 personnes inscrites sur les listes électorales parisiennes, 103.084 électeurs ont pris part au scrutin.
  • Le ministre des Transports Clément Beaune, favorable au maintien des trottinettes, dénonce « un vote humiliant, ignoré et boudé par l’immense majorité des Parisiens. C’est un scrutin au rabais ».
    • Il a affirmé sur Europe 1 que les trottinettes sont une solution de transport précieuse qui a remplacé jusqu’à un trajet sur cinq à Paris effectué par des véhicules polluants.
  • La semaine dernière, le gouvernement avait déjà tenté de mieux encadrer leur utilisation en relevant l’âge minimum à 14 ans et les amendes à 135 euros.

Pourquoi ? Les citadins de nombreuses villes ne supportent plus ces trottinettes en libre-service qui occupent les trottoirs et ne respectent pas les règles de circulation.

  • Anne Hidalgo avait précédemment déclaré à l’AFP que « les trottinettes en libre-service sont une source de tension et d’inquiétude » pour les Parisiens et qu’une interdiction permettrait de « réduire les nuisances » dans les espaces publics.
  • À Bruxelles aussi, on tient ces engins à l’œil : en septembre, Uccle avait décidé d’interdire le stationnement des trottinettes partagées sur son sol. 
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