Principaux renseignements
- Viktor Orban cherche à maintenir son emprise sur le pouvoir en Hongrie en organisant des rassemblements de soutien et en faisant appel au nationalisme.
- L’opposition d’Orban à l’aide militaire de l’UE à l’Ukraine et ses liens étroits avec la Russie pèsent sur ses relations avec les autres nations européennes.
- L’annulation du sommet Trump-Poutine laisse la Hongrie aux prises avec sa dépendance énergétique à l’égard de la Russie et avec la pression politique croissante d’un parti d’opposition pro-UE.
Viktor Orban, premier ministre nationaliste hongrois depuis 15 ans, a organisé un rassemblement à Budapest jeudi pour consolider son soutien national. L’événement coïncidait avec l’anniversaire du soulèvement antisoviétique de 1956, un moment important de l’histoire hongroise. Cette commémoration intervient alors que Orban est confronté à un défi croissant de la part d’un parti d’opposition pro-UE avant les élections de 2026.
La position controversée d’Orban à l’égard de l’Ukraine
Orban a adopté une position controversée sur la guerre en Ukraine, s’opposant à l’aide militaire de l’UE à Kiev et maintenant des liens étroits avec la Russie malgré la pression internationale en faveur de l’isolement. Il avait placé son espoir dans un sommet prévu entre président Donald Trump et le président russe Vladimir Poutine, qui devait avoir lieu à Budapest. Cependant, Trump a annulé le sommet en invoquant l’insuffisance des progrès diplomatiques et un calendrier inadapté, ce qui a encore compliqué la position de Orban.
Incertitude sur l’approvisionnement en énergie
L’annulation laisse la Hongrie aux prises avec sa dépendance au pétrole brut russe, avec des conséquences incertaines pour son approvisionnement en énergie. S’adressant au rassemblement, Orban a réitéré sa position anti-guerre, déclarant que la Hongrie ne s’engagerait pas dans un conflit pour le bien de l’Ukraine. Ses partisans ont défilé à Budapest avec des banderoles exprimant leur opposition au combat pour l’Ukraine, soulignant leur engagement à protéger la souveraineté hongroise.
Menace de l’opposition pro-UE
Les prochaines élections de 2026 représentent une menace importante pour le pouvoir d’Orban. Peter Magyar, chef du parti pro-UE Tisza et ancien membre du gouvernement, est actuellement en tête des sondages d’opinion. Magyar a accusé le gouvernement de Orban d’autoritarisme et de corruption, des critiques qui trouvent un écho auprès d’électeurs désillusionnés par la faible croissance économique de la Hongrie après une période d’inflation. Il est prévu que Magyar prenne la parole lors d’un contre-rassemblement plus tard dans la journée, soulignant ainsi l’escalade des tensions politiques en Hongrie.
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