Principaux renseignements
- L’OPEP+ a décidé de reporter les augmentations de production prévues jusqu’en avril 2025.
- Le groupe va maintenant mettre en œuvre le plan initial de restauration de 2,2 millions de barils par jour sur une période prolongée de 18 mois, se terminant en octobre 2026.
- La baisse des prix du pétrole a soulagé les consommateurs américains, les prix de l’essence étant tombés à leur plus bas niveau en deux ans et demi, à près de 3 dollars le gallon.
L’OPEP+, une coalition de pays exportateurs de pétrole, a décidé de reporter les augmentations de production prévues jusqu’en avril 2025. Ce report intervient dans un contexte de morosité des prix du brut, attribuée à des facteurs tels que la faiblesse de la demande chinoise et l’augmentation de la production des pays non membres de l’OPEP, comme le Brésil et l’Argentine.
Le plan initial prévoyait de rétablir progressivement 2,2 millions de barils par jour d’ici octobre 2026. Cependant, le groupe vise maintenant à mettre en œuvre ces augmentations sur une période prolongée de 18 mois, se terminant en octobre 2026. Cette décision reflète les conditions de marché difficiles auxquelles sont confrontés les membres de l’OPEP+, notamment l’Arabie saoudite et la Russie, dont les économies dépendent fortement des recettes pétrolières.
Impact sur les prix du pétrole
La baisse des prix du pétrole a soulagé les consommateurs américains, les prix de l’essence étant tombés à leur plus bas niveau en deux ans et demi, à près de 3 dollars le gallon. Cette baisse est attribuée en partie à la réduction des prévisions de la demande pour l’année prochaine, ce qui pourrait maintenir les contraintes de l’OPEP+ jusqu’en 2025.
Le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed Bin Salman, compte sur les recettes pétrolières pour financer ses ambitieux plans de diversification économique, notamment le développement de la ville futuriste de Neom. De même, la Russie dépend des exportations de pétrole pour financer son budget public et la guerre en Ukraine. Cependant, l’augmentation de la production pourrait faire baisser davantage les prix sur un marché mondial déjà bien approvisionné.
Prix actuels du pétrole
La stagnation actuelle des prix est évidente : le pétrole américain se négocie autour de 68 dollars le baril et le brut Brent oscille autour de 71,78 dollars le baril (au moment de la publication de cet article), ce qui est nettement inférieur à leurs pics respectifs d’août et de juillet. Cette situation a contribué à faire chuter le prix moyen de l’essence aux États-Unis à 3,03 dollars le gallon, son niveau le plus bas depuis mai 2021.
Les analystes prévoient que les réductions de production de l’OPEP et le ralentissement de la croissance de la demande pourraient continuer à influencer les prix du pétrole. L’Agence internationale de l’énergie (AIE) prévoit une augmentation plus modeste de la demande mondiale par rapport à d’autres institutions comme l’Administration américaine d’information sur l’énergie (EIA).
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