Noël en petit comité ou… en été? La Belgique réfléchit aux Fêtes, au temps du Covid

Nous sommes aujourd’hui à moins de deux mois des Fêtes de fin d’année. Et avec la seconde vague de l’épidémie de Covid-19, de nombreux Belges s’inquiètent déjà de leur organisation. Plusieurs experts belges ont donné leur avis, et il semble clair qu’elles ne seront pas les grandes retrouvailles que l’on espérait.

Mardi, la responsable du service infectiologie à l’hôpital Erasme, Frédérique Jacobs, proposait de ‘reporter les Fêtes en juillet-août’. Cela montre des avantages certains: en été, ‘il fait beau, vous pourrez faire une grande fête dans votre jardin’, a-t-elle déclaré. Une proposition qui a bien fait rire les internautes, qui n’imaginent clairement pas un Noël en été.

Pourtant, la situation sanitaire en Belgique est grave. Les hôpitaux sont remplis de patients atteints du Covid-19. La seconde vague semble bien pire que la première: le pays a déjà dépassé de nombreux records de mars/avril. Seuls les décès restent actuellement en dessous des niveaux du printemps dernier.

Et malheureusement, les experts ne voient toujours pas apparaitre le fameux plateau qui nous indiquerait que la propagation du virus est en train de ralentir. Lors de la première vague, il avait fallu plus d’un mois pour que les hospitalisations reprennent un niveau supportable, après que le pic soit passé. Au regard du temps qu’il faut pour se remettre d’une telle vague, Noël n’est finalement plus si loin.

Les mesures lors du réveillon

Pour Yves Van Laethem, Noël pourra se fêter le 24 et 25 décembre, mais vous pouvez déjà oublier les gros rassemblements familiaux. ‘Il est clair qu’inviter dix personnes chez vous, vous pouvez déjà laisser tomber. Je mise davantage sur une bulle de quatre invités maximum’, a déclaré le porte-parole interfédéral.

Pour l’épidémiologiste, Yves Coppieters, il faut aussi s’attendre à un Noël en comité restreint. Mais il se positionne contre l’idée d’annuler ou de reporter les Fêtes: ‘Le fait d’isoler tout le monde à Noël ou reporter les Fêtes de fin d’année auront des conséquences psychosociales plus importantes que les conséquences sanitaires’.

Yves Van Laethem imagine Noël avec 4 invités maximum, sans embrassades et en respectant les gestes-barrières. Tout dépendra de la situation épidémiologique évidemment, mais pour lui, il faudrait un miracle pour que la crise se finisse avant les Fêtes.

Il faut donc imaginer un repas de famille en respectant les règles indiquées par le Centre de crise au début du mois. Chacun devra porter un masque, sauf à table, où il est conseillé de rester le plus souvent possible. Une bouteille de gel hydroalcoolique remplacera le centre de table. Et on évite les plats où chacun peut se servir, comme les bols de chips ou les buffets de crudités.

Un seul relâchement des mesures pourrait être envisagé: le couvre-feu au jour des réveillons, pour que, comme de coutume, il soit possible de fêter Noël en soirée.

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