« Aucun singe n’est mort lors des tests chez Neuralink » : la SEC pressée d’ouvrir une enquête sur le potentiel mensonge d’Elon Musk

Neuralink commencera bientôt à tester son implant cérébral sur les humains. Elle en a reçu l’autorisation en mai dernier. D’ici là, Elon Musk va peut-être à nouveau devoir s’expliquer sur les possibles décès des singes utilisés par sa société.

Dans l’actu : vers une enquête de la SEC autour de Musk et de Neuralink ?

  • Selon les informations de Wired, quatre membres de la Chambre des représentants ont écrit à la SEC pour lui demander d’ouvrir une enquête sur un tweet d’Elon Musk. En assurant – selon eux erronément – qu’aucun singe n’était mort lors des tests de Neuralink, il aurait trompé les investisseurs.

Les détails : Musk aurait menti sciemment.

  • Le tweet de Musk remonte au 10 septembre dernier. « Aucun singe n’est mort à cause d’un implant Neuralink », avait-il écrit. « Pour nos premiers implants, pour minimiser les risques pour les singes en bonne santé, nous avons choisi des singes au stade terminal (déjà proches de la mort). »
  • Une réponse publiée sous un tweet relayant un article au titre choc : une quinzaine de singes seraient décédés après avoir reçu un implant de Neuralink.
  • Une rumeur renforcée quelques jours plus tard par un article de Wired basé sur des documents obtenus par le Physicians Committee for Responsible Medicine (PCRM) auprès de l’université où ont été réalisés les tests.
    • Cette organisation à but non lucratif, qui milite contre l’utilisation d’animaux vivants dans les tests, a accusé Neuralink d’avoir euthanasié au moins douze jeunes singes. Auparavant en bonne santé, les animaux auraient eu des problèmes à cause de l’implant.
    • La PCRM a envoyé ses preuves mi-septembre à la SEC, lui demandant d’ouvrir une enquête contre Musk pour fraude en valeurs mobilières suite à son tweet.
  • C’est exactement sur ces mêmes éléments que repose la lettre envoyée à la SEC par les quatre représentants (démocrates). Selon eux, Musk a sciemment menti, induisant les investisseurs en erreur sur la sécurité de l’implant.

Notons qu’une éventuelle enquête du gendarme boursier ne serait pas la première ayant trait aux pratiques controversées de Neuralink. Le département américain des Transports enquête sur des allégations selon lesquelles la société aurait transporté illégalement des appareils contaminés retirés du cerveau de singes. Aussi, la PCRM (encore elle) a déposé plainte auprès du département de l’Agriculture pour violation de la loi sur la protection des animaux

Le contexte :

  • Après d’être heurtée à un premier refus, Neuralink a reçu en mai dernier le feu vert de la Food and Drugs Administration (FDA) pour commencer à tester son implant cérébral sur les humains.
  • L’entreprise a ouvert sa phase de recrutement en septembre. Dans un premier temps, elle cherche des personnes souffrant de tétraplégie. Et apparemment, ça se bouscule au portillon. Selon une des biographes de Musk, des milliers de candidats se sont déjà manifestés.
  • Neuralink vise dans un premier temps à permettre d’utiliser une souris ou un clavier d’ordinateur via la pensée. À terme, ses implants cérébraux sont aussi censés aider les personnes souffrant de la maladie d’Alzheimer, de perte de vision et d’audition ou encore d’incapacité à parler, lit-on sur son blog.
  • Si les tests sur les humains se passent bien, ce ne sera pas gagné pour autant. Les experts estiment qu’il faudra au moins dix ans avant que Neuralink n’obtienne une autorisation d’utilisation commerciale.
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