Moderna va lancer les premiers tests de son vaccin contre le VIH sur l’Homme

Cinquante-six volontaires sains âgés de 18 à 56 ans vont recevoir le vaccin Moderna contre le VIH au cours des prochains mois dans le cadre de la première phase de tests. Les premiers résultats ne sont pas attendus avant 2023.

En parallèle de son vaccin contre le coronavirus, la société de biotechnologies américaine Moderna a poursuivi ses travaux pour fournir une solution vaccinale contre le VIH. Après plusieurs mois de recherche, la société pharmaceutique s’apprête à commencer les premiers tests de son vaccin contre le VIH chez l’Homme.

Cette première phase va surtout servir à tester l’innocuité du vaccin et voir quels effets secondaires ce dernier peut entrainer chez un petit groupe de volontaires sains. Cinquante-six personnes séronégatives vont ainsi recevoir le premier vaccin expérimental de Moderna contre le fléau du VIH. La première dose sera administrée le 19 aout.

Les résultats finaux de cette première phase sont attendus pour 2023. Il ne faut donc pas s’attendre à ce que le vaccin de Moderna contre le VIH soit disponible prochainement. Après la première phase de tests, le vaccin devra encore passer plusieurs étapes avant d’être administré aux personnes atteintes ou exposées aux VIH.

L’ARN messager, véritable salut contre le VIH ?

Si aujourd’hui il est possible de vivre avec le virus, notamment grâce aux antiviraux – 37,9 millions de personnes vivaient avec le VIH en 2019 –, le virus tue encore chaque année des centaines de milliers de personnes à travers le monde. Outre l’absence de traitement, la capacité du virus à muter rapidement empêche les anticorps spécifiques du VIH produits par le système immunitaire de le reconnaitre. C’est d’ailleurs pour cela que créer un vaccin largement efficace contre le VIH est si compliqué, mais de nombreux laboratoires travaillent tout de même sans relâche pour trouver une réponse vaccinale efficace contre ce virus.

À l’image de celui contre le Covid, le vaccin expérimental de Moderna contre le VIH repose sur la technologie dite de l’acide ribonucléique messager, le fameux ARN messager. C’est d’ailleurs grâce à cette technologie que Moderna espère proposer un vaccin efficace contre le VIH. L’ARN messager offre une meilleure adaptabilité puisque les vaccins reposant sur un acide ribonucléique messager peuvent plus facilement être modifiés.

Contrairement aux vaccins « traditionnels », aucun virus inactivé ni de protéine de virus n’est inoculé chez un patient avec un vaccin ARN messager. Ce dernier contient en réalité un « mode d’emploi », une recette pour que l’organisme crée des morceaux de protéines du virus qui seront détectées comme un corps étranger par l’organisme. Face à cette « menace », le système immunitaire va produire des anticorps spécifiques pour éliminer ces protéines « étrangères ». Ainsi, si un organisme vacciné est réellement exposé au virus, ce dernier disposera des armes nécessaires pour y répondre efficacement.

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