La légende de Wall Street prévient depuis plusieurs mois qu’un krach boursier historique est imminent. Selon M. Burry, le rallye boursier actuel lui rappelle la célèbre bulle Internet qui a éclaté dans les années 1990.
En 2005, Michael Burry a deviné que le marché immobilier américain était une énorme bulle qui allait s’effondrer. C’est pourquoi Burry a passé des années à parier contre les hypothèques surévaluées sur ce marché immobilier. En 2007, il a eu raison lorsque le marché a stagné et est finalement devenu la cause de la crise du crédit en 2008.
Le tristement célèbre patron du fonds Scion Asset Management a, comme à son habitude, fait circuler une flopée de tweets sur la « sagesse du marché » avant de les effacer. Cette fois, M. Burry a longuement expliqué comment le boom boursier actuel lui rappelle la veille bulle Internet. Selon lui, la spéculation galopante sur le marché est également similaire à l’afflux d’investisseurs privés à la fin des années 1920, avant que la Grande Dépression n’éclate.
Pour étayer ses propos, M. Burry a partagé une capture d’écran des graphiques de prix du site Web Financialweb.com. Selon M. Burry, la forte croissance du marché boursier américain au cours de la période qui a précédé le crash des dotcoms présente une « corrélation de 94 % » avec la croissance du marché boursier au cours des 15 dernières années.
Le graphique des cours du S&P 500, l’indice boursier regroupant les 500 entreprises américaines les plus précieuses, montrerait une corrélation de « 95 % », selon M. Burry. « Un graphique du cours des actions très courant à l’époque », note ironiquement l’investisseur de Wall Street, « qui me semble vaguement familier ».
Cassandra
Intéressant à savoir : Michael Burry utilise l’alias « Cassandra » sur Twitter. Il s’agit d’une référence à la princesse troyenne du même nom qui a averti à plusieurs reprises de la chute de la ville. Cependant, elle n’a jamais pu convaincre quiconque qu’elle avait raison.
Ces derniers mois, M. Burry a joué un rôle similaire pour ses adeptes sur les réseaux sociaux. A des moments aléatoires, il sort quelques tweets dans lesquels il cache « des morceaux de sagesse ». Quelques heures ou jours plus tard, les tweets sont supprimés.
Grâce à ces apparitions, nous savons, entre autres, que Burry est à nouveau en train de vendre à découvert des actions de valeur dans lesquelles de nombreuses personnes sont convaincues qu’elles continueront à augmenter sainement. Burry mise notamment sur une solide correction de Tesla, l’entreprise technologique d’Elon Musk, et d’ARK Invest, le fonds boursier et cryptographique de Cathie Wood.
« Garçons d’ascenseur et dactylographes«
Le cadre supérieur de Scion a également établi une comparaison entre le nombre élevé de personnes qui négocient des actions dites « mèmes », telles que celles de la chaîne de cinéma AMC et du magasin de jeux vidéo GameStop, et la spéculation effrénée à Wall Street juste avant le krach boursier de 1929.
Cette fois, M. Burry a illustré son propos en partageant un article du Wall Street Journal sur l’afflux d’investisseurs du dimanche, accompagné d’une citation du statisticien Leroy Peavey datant de 1929. Peavey a accusé les « garçons d’ascenseur, les dactylos et même les écoliers » qui spéculaient sauvagement de déstabiliser le marché. Une référence évidente à l’armée chaotique d’investisseurs qui ont déversé en masse leur argent dans des entreprises « sans valeur » pour se moquer des fonds spéculatifs.
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