Manger à Bagdad: il n’y a rien d’autre à faire

Chaque semaine, deux nouveaux restaurants s’ouvrent à Bagdad, la capitale irakienne, indique le critique gastronomique irakien Anas al-Sarraf, fondateur du Guide en ligne Baghdad Restaurant. Selon lui, aller au restaurant est quasiment la seule chose que les familles peuvent faire pour sortir et se changer les idées à Bagdad. Depuis qu’Anas al-Sarraf a lancé son guide, il y a quatre ans, il a testé plus de 600 restaurants dans la capitale irakienne. “Malgré la crise financière actuelle de l’Irak, les marges bénéficiaires [des restaurants] avoisinnent les 50%; peu d’entre eux font faillite”, a-t-il expliqué au magazine The Economist.

Des coûts importants

Toutes les gammes de restaurants sont présentes, des cafés les plus humbles aux palais de la gastronomie. Pour se démarquer de la concurrence, de nombreux restaurants offrent des attractions supplémentaires, comme de la musique en live, des galeries d’art, ou des fumoirs à chicha. D’autres proposent des cuisines d’autres pays, notamment chinoise, libanaise, yéménite ou turque.Le secteur est néanmoins confronté à des coûts élevés. Dans les quartiers les plus chers, la location du local peut coûter jusqu’à 6000 dollars par mètre carré. Le loyer peut ainsi atteindre 250.000 dollars par an.De même, la concurrence pour attirer les meilleurs chefs est féroce. Les meilleurs d’entre eux peuvent gagner jusqu’à 9.000 dollars par mois. Certains restaurants payent aussi des centaines de dollars par jour à des services dits de sécurité pour la surveillance de leur parc de stationnement. Cependant, souvent, ces charges s’assimilent à de l’extorsion.

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