Malgré les 37.000 nouveaux cas, le Brésil entend bien poursuivre son déconfinement

Le Brésil est le deuxième pays le plus touché au monde après les États-Unis. Mardi, 37.278 nouveaux cas ont été annoncés. Triste record. C’était aussi le deuxième jour le plus mortel depuis le début de l’épidémie: 1.338 personnes sont décédées.

En tout, 45.456 Brésiliens ont succombé au covid-19 et l’épidémie ne semble toujours pas s’essouffler dans le plus grand pays d’Amérique latine. C’est même tout l’inverse puisqu’elle sort maintenant des métropoles pour atteindre les zones plus reculées. D’ici la fin juin, le Brésil comptera près de 1,3 million de cas confirmés et plus de 60.000 morts, estiment certaines études.

Et pourtant, les autorités régionales décident depuis plusieurs semaines de déconfiner la population. Ce relâchement inquiète les institutions internationales comme l’OMS ou l’Organisation panaméricaine de la santé qui craignent une seconde vague. Mais au Brésil, la question du confinement a toujours fait polémique. D’un côté, le président Bolsonaro considère que cela va causer plus de dégâts que la maladie elle-même. De l’autre, les gouverneurs des États veulent ralentir l’épidémie par une mise en quarantaine de la population.

L’OCDE a estimé que le PIB du Brésil devrait baisser de 7,3% en 2020.

Amérique du Sud

La situation du Brésil est toutefois similaire aux autres grands pays d’Amérique latine. Ainsi, comme l’illustrent les graphiques du statisticien belge Nicolas Vandewalle, l’augmentation de nombre de personnes infectées reste exponentielle. Les 6 États représentés n’ont en effet pas encore réussi à faire passer le taux de contamination (R0) en dessous de 1.

En outre, si le nombre de 928.834 cas confirmés semble impressionnant, le Brésil est le 5e plus grand pays du monde. La proportion de malades par million d’habitants est plus faible que celle du Chili ou du Pérou.

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