Malgré le large soutien des républicains, l’élue complotiste Taylor Greene est sanctionnée

La Chambre des représentants américaine a décidé jeudi soir de démettre la controversée Marjorie Taylor Greene de ses fonctions au sein de plusieurs commissions parlementaires: 11 républicains et 219 démocrates ont voté pour cette mesure, 199 républicains ont voté contre.

Cette députée de l’État de Géorgie est une grande partisane de Donald Trump. Elle est également connue pour avoir adhéré à toutes sortes de théories du complot. En 2017, elle a dit croire fermement à la mouvance QAnon. En outre, elle a déclaré que les fusillades dans les écoles américaines avaient été orchestrées par les anti-armes et a affirmé que les attentats du 11 septembre avaient été instigués par son propre gouvernement. Plus fou encore, Greene a dit un jour que les incendies en Californie étaient causés par ‘les rayons juifs venus de l’espace’.

La plupart des républicains l’ont soutenue

Les discours de Greene ont provoqué une division au sein du groupe républicain à la Chambre des représentants. Ce dernier avait dans un premier temps subi des pressions pendant des semaines de la part des démocrates pour réduire les fonctions parlementaires de l’élue. Après que rien ne se soit passé au sein du parti républicain, les démocrates ont fini par lancer un vote. Ils ont reçu le soutien de Kevin McCarthy, le leader républicain, de Californie. Au final, 11 républicains et 219 démocrates ont voté pour sanctionner Greene. 199 Républicains ont continué de la soutenir.

Nancy Pelosi, démocrate et présidente de la Chambre des représentants, a déploré le fait que tant de républicains restent derrière Greene. ‘Je reste très préoccupée par le fait que les dirigeants républicains ne se préoccupent pas des membres de leurs propres rangs qui sont des complotistes extrêmes’, a-t-elle déclaré. ‘Il est particulièrement choquant qu’une personne qui harcèle les survivants des fusillades dans les écoles, qui répand de fausses vérités sur le 11 septembre et qui jure par QAnon ait un siège dans nos commissions’, a-t-elle conclu.

Appel à la violence

La position de Greene est devenue intenable après l’assaut du Capitole du 6 janvier dernier. Les journalistes ont découvert que Greene avait déjà appelé à attaquer le bâtiment en 2019 et à utiliser la violence pour protéger les droits et libertés civiles des Américains. En 2018, Greene avait également exprimé son soutien à l’idée de faire exécuter des membres clés du parti démocrate, dont Pelosi.

Greene a tenu un autre discours hier, exprimant ses regrets quant à la propagation des différentes thèses complotistes, sans pour autant présenter de véritables excuses. Cela n’a pas suffi à convaincre les démocrates, qui ont tous voter pour la sanctionner, à l’exception de deux abstentions.

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