Macron face au climat: 15 milliards d’euros, 146 propositions et un potentiel référendum

Le président français rencontrait lundi les membres de la Convention citoyenne pour le climat. Résultat de la réunion : un nouveau financement pour l’écologie, 146 recommandations acceptées et un possible référendum sur certaines mesures.

Le président Emmanuel Macron était fort attendu sur ces décisions. Dimanche, lors des élections municipales, le parti des Verts a réalisé une percée historique. Plus que jamais les Français veulent accélérer la transition écologique.

Alors face aux 150 citoyens qui ont écrit la Convention citoyenne pour le climat, il a promis qu’il irait ‘au bout de ce contrat moral qui nous lie’. Il a tout de même accepté de mettre en œuvre 146 propositions sur les 149 du texte. La taxe sur les dividendes a été rejetée, la limitation de l’autoroute à 110 km/h aussi. Il refuse également de placer les droits environnementaux au-dessus de tout autre.

Pour permettre l’instauration de toutes ces nouvelles mesures touchant à 5 thèmes centraux de l’économie — le transport, le logement, le travail, l’alimentation et la consommation des ressources naturelles —, le président a annoncé 15 milliards d’euros d’un investissement étalé sur 2 ans, soit jusqu’à la fin de son mandat.

La suite des événements

La question est maintenant de savoir si Emmanuel Macron va effectivement tenir ses promesses. Lors de son discours face aux 150 citoyens invités, le président français a affirmé que les propositions qui relèvent du réglementaire passeront devant le Conseil de défense écologique ‘avant la fin juillet’. Il s’agit principalement de mesures qui font déjà l’objet d’un consensus parmi les politiques. Leur application pourrait donc se faire très rapidement. Les autres seront intégrées au plan de relance et soumises au parlement ‘avant la fin de l’été’.

Macron a aussi précisé que ‘si les choses ne devaient pas avancer assez vite’, il pourrait organiser en 2021 un référendum sur plusieurs mesures qui pourraient faire débat. En outre, certaines propositions relèvent de l’Europe ou du droit international. Elles prendront donc plus de temps pour entrer en vigueur si jamais elles sont acceptées.

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