L’UE ouvre le débat sur la reconnaissance faciale en rue

La Commission européenne ouvre un débat publique sur l’utilisation de la reconnaissance faciale par les forces de l’ordre. Cet appel s’inscrit dans un plan plus large sur l’intelligence artificielle présenté ce mercredi.

Jusqu’où les autorités peuvent aller dans le déploiement de l’intelligence artificielle et de la reconnaissance faciale lors, par exemple, de matchs de football? Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, souhaite élaborer une législation européenne. Elle a publié ce mercredi un livre blanc avec quelques propositions.

Aujourd’hui, l’utilisation de la reconnaissance faciale par identification biométrique à distance est généralement interdite. Les législateurs nationaux et européens ne peuvent l’autoriser que dans des cas exceptionnels. L’argument de la protection de la vie privée est alors mis en balance avec l’intérêt public ou des raisons de sécurité.

Von der Leyden veut plus de cohérence dans cette prise de décision. ‘La Commission souhaite entamer un large débat sur les circonstances pour lesquelles de telles exceptions pourraient éventuellement être faites à l’avenir’, a déclaré l’institution européenne en des termes très prudents.

Vérification des algorithmes

La reconnaissance faciale n’est qu’une des nombreuses questions que pose l’intelligence artificielle. Von der Leyden plaide pour une réglementation stricte en ce qui concerne les domaines à risques tels que les soins de santé, la police et les transports. Pensez notamment aux opérations chirurgicales qui utilisent l’IA, ou encore à la discrimination involontaire de la police lorsqu’elle utilise des algorithmes pour capturer des criminels.

‘Dans ces cas, les systèmes d’IA doivent être transparents, traçables et vérifiables par des gens’, a déclaré la Commission. En bref: pas d’algorithmes gérés par une ‘boite noire’ sur lesquels les sociétés n’ont aucun contrôle. ‘Les autorités doivent pouvoir vérifier et certifier les données utilisées par l’algorithme comme elles le font avec les cosmétiques, les voitures et les jouets.’

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