Vers une interdiction européenne des emballages en plastique tout court?

La Commission européenne envisage d’étendre la réglementation sur le plastique à usage unique aux emballages et d’imposer de nouvelles exigences aux fabricants. C’est ce qu’a déclaré le commissaire européen à l’Environnement, Virginijus Sinkevicius, au journal allemand Die Welt.

L’Union européenne intensifie la lutte contre le plastique. À partir de 2021, il ne sera plus permis d’utiliser des couverts, des assiettes, des pailles, des cotons-tiges et des ballons de baudruche en plastique jetable, car il existe des alternatives durables. Et l’Europe pense désormais étendre cette interdiction aux emballages en plastique.

Des dégâts environnementaux de 22 milliards

‘Nous voulons absolument étendre les règles sur le plastique à usage unique et nous étudions actuellement dans quelle direction cela serait possible’, a déclaré Sinkevicius. ‘Une étape importante, par exemple, serait d’interdire les emballages en plastique. Ou peut-être en imposant une obligation d’utiliser du plastique recyclé’.

Selon l’agence de presse Bloomberg, la nouvelle législation européenne guette un marché de plus de 10 milliards de dollars. Mais l’Europe a déjà souligné les importants coûts environnementaux du plastique lorsqu’elle a présenté l’interdiction du plastique jetable. ‘Cette législation réduit la facture des dommages environnementaux de 22 milliards d’euros. Ce sont les coûts estimés de la pollution en Europe jusqu’en 2030’, a précisé la députée européenne, Frédérique Ries (MR).

Le microplastique à l’ordre du jour

Ces coûts environnementaux proviennent principalement de la pollution marine. La Commission a déjà calculé que le plastique représente 80% des déchets marins. On trouve également des résidus de plastique chez les animaux, comme les tortues, les phoques, les poissons et les crustacés.

La Commission européenne étudie également les moyens de réduire l’utilisation des microplastiques par les fabricants de pneumatiques et de cosmétiques. ‘C’est également à l’ordre du jour. D’ici la fin de l’année, nous aurons une liste de tous les produits qui contiennent des microplastiques’, conclut Virginijus Sinkevicius.

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